Gestion de la crise, mutation du capitalisme, conséquences sociales, réformes du gouvernement : deux économistes critiques analysent les suites prévisibles du krach financier

Les pays riches ont emprunté énormément pour amortir les effets de la récession. Certains risquent la faillite, d'autres pourraient être tentés de laisser filer l'inflation

Le point, en décembre 2011, sur l'engouement des particuliers investisseurs pour les obligations, bien moins risquées que les actions dans un contexte de crise des marchés financiers, en France et en Europe. En revanche, face à l'explosion de la crise de la dette, les investisseurs commencent à s'inquiéter de la capacité des Etats et des entreprises à honorer leurs engagements. Dès lors, toutes les informations sur les obligations d'états et d'entreprises sont les bienvenues, à commencer par les notes des agences.

Grand spécialiste de l'économie des territoires, Laurent Davezies pointe les menaces qui pèsent sur la cohésion nationale. Selon lui, le système redistributif à la française fonctionne, mais pour combien de temps encore ?

Avis de recherche maintenu sur les 50 milliards d'euros d'économies promis pour 2015-2017.

Les banques centrales ont fait de leur mieux pour soutenir la demande. C'est maintenant aux gouvernements et à leurs politiques budgétaires de prendre le relais.

Réduire rapidement les impôts et plus progressivement les dépenses ne créera pas de choc de confiance.

Aujourd'hui, ce pénaliste réputé plaide pour l'amélioration du système judiciaire, qui en a tant besoin. Il ne polémique pas, se tient hors du champ de l'expression politique, n'a la carte d'aucun parti. Mais l'ex-Bâtonnier durant trois ans, jour et nuit, a vu la Justice fonctionner, l'a réfléchie, et mûri quelques propositions pour son amélioration. Durant l'été 2016, Pierre-Olivier Sur a pris du recul pour affiner sa vision de la Justice, les réformes indispensables, et surtout les moyens financiers prioritaires à lui consacrer. "Je réponds en technicien, donc d'abord par les chiffres.

La préservation du capital public, et de son corollaire, l'investissement, grands oubliés de la présidentielle.