Au détour d'une conversation, l'auteur prend conscience un beau jour qu'il appartient à une communauté invisible : celle des gens qui marchent seuls, au hasard. Depuis l'adolescence, il s'adonne à cet art qui compte de prestigieux représentants : Rousseau, Baudelaire ou André Breton. Son métier de sociologue l'incite à entreprendre une enquête à la rencontre de ces marcheurs du hasard. Il découvre alors tout un monde, aux personnalités hautes en couleur : la flâneuse, le promeneur du dimanche, la mystique, le romantique, le fugitif, etc. Des liens se tissent, créant un réseau de correspondances d'où ressort une grande impression d'unité. La dernière partie du livre se concentre sur la personnalité de l'Errante, une inconnue rencontrée aux Puces de Saint-Ouen qui développe une approche sensorielle de la marche solitaire. Elle encourage Rémy Oudghiri à retourner sur les traces de ses premières errances à Casablanca. Un voyage qui se révèle décisif pour comprendre l'essence de la marche solitaire et le lien profond qui relie les membres de cette société très secrète.

4ème de couv. : "La promenade est d'abord pratique sociale, déambulation rituelle, contact éphémère avec le prochain. Elle est une forme élevée de conversation et de pensée chez Platon et Montaigne, mais aussi un paradigme de mondanité, avec ses règles, ses temps, ses sites et ses rites. Différents aspects de la promenade sont abordés, de Rousseau à Walser, de Pétrarque à Stendhal, de Crébillon à Balzac, de Goethe à Baudelaire et bien d'autres pour comprendre son histoire, son évolution et ses constantes. Même la promenade solitaire dans la nature continue de nous parler des rapports de l'homme à la société. C'est cet aspect que nous privilégions dans le cadre d'une sociopoétique qui étudie l'inscription dans l'écriture des représentations et de l'imaginaire des interactions. Une pratique sociale à la source de l'écriture."

Des portraits, au cadrage serré, de promeneurs et vacanciers rencontrés sur les plages et dans les rues de Coney Island, mis en regard avec des photographies de détritus trouvés dans les poubelles de ce quartier : bouteilles vides, tickets usagés, restes de nourriture, etc. ©Electre 2024

Un essai sociologique sur cette figure postmoderne qu'est le flâneur contemporain. L'auteure montre que, dans le labyrinthe urbain, ériger l'art de la dérive en mode d'être au monde permet de dépasser le narcissisme et le simple souci de soi. Marcher sans intention véritable devient une forme de bonheur.

Un ensemble de contributions sur la représentation du voyageur dans la peinture de paysage. Les auteurs étudient la manière dont cette figure joue un rôle dans la constitution de ce genre pictural depuis la Renaissance jusqu'au début de la période romantique par une série d'études de cas : Lorenzetti, Ghirlandaio, Claude Lorrain, les éditions illustrées du XVIIIe siècle, etc. ©Electre 2018

De New York à Paris, de Tokyo à Londres en passant par Venise, l'auteure dresse le portrait de la flâneuse, une femme déterminée en phase avec le potentiel créatif de la ville dans laquelle elle déambule, à l'image de la réalisatrice Agnès Varda, la correspondante de guerre Martha Gellhorn ou les romancières George Sand et Virginia Woolf. ©Electre 2019 Née en 1978, Lauren Elkin est diplômée de Columbia University. Journaliste littéraire, elle écrit pour The Guardian, Bookforum et The Daily Beast Elle vit à Paris.