Sur l'un des sites archéologiques les plus visités de Lyon, un monument situé entre le théâtre et l'odéon n'a suscité l'attention que récemment. Dégagé à partir de 1944, il a été identifié en 2012 par l'auteur de cet article, Alain Bouet comme une fontaine monumentale. Il pourrait même s'agir, dans son premier état, d'un des plus grands nymphées de Gaule romaine.

Les dizaines de milliers de fragments de poterie, recueillis lors des fouilles urbaines depuis les années 1980, sont peu à peu assemblés, à la façon d'un puzzle sans fin. Par ce travail minutieux, les archéologues ressuscitent l'art de vivre au XVIIIe siècle, avec ses objets du quotidien, modestes ou prestigieux et ceux plus rares, venus de très lointaines contrées.

Une fouille réalisée dans cet ancien établissement hospitalier, fondé au XIIe siècle et désaffecté en 2010, a permis d'explorer le plus vaste ensemble funéraire moderne mis au jour à Lyon. Parmi les milliers d'individus estimés, plus de 1 200 ont été exhumés ; ils proviennent du seul cimetière protestant lyonnais en usage entre le XVIIe et le XVIIIe siècle et du cimetière hospitalier moderne qui l'a précédé.

Sur les pentes de la colline de Fourvière dominant la Saône, une équipe de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) est à l'oeuvre sur l'emplacement d'un des plus grands cimetières paléochrétiens de Lyon, près de la place E. Wernert. Débutée en juin 2015, l'opération devrait s'achever fin mars avant de laisser la place à un complexe immobilier.

Après l'émergence de l'archéologie industrielle, les périodes les plus récentes sont entrées dans le champ de recherche de l'archéologie. A Lyon, le XIXe siècle est désormais au coeur de cette discipline. Plusieurs fouilles se sont intéressées aux vestiges de cette période.

Au pied de la colline de Fourvière, lieu privilégié de la fondation de la cité antique, le site de la confluence Rhône-Saône est rapidement devenu un quartier majeur de la capitale des Gaules. Après l'abandon des hauteurs, il est occupé au Bas-Empire et durant l'ère chrétienne, et demeure l'hyper-centre de la métropole actuelle. Dans un environnement complexe, menacé par les crues des cours d'eau, l'histoire du site de la Presqu'île à l'époque gallo-romaine est au coeur de nombreux enjeux archéologiques que des fouilles récentes sont venues réalimenter.

Le musée gallo-romain de Lyon, en collaboration avec le Service archéologique de la Ville, présente les fouilles réalisées entre 2011 et 2012 sur le site de l'Antiquaille, au coeur de la colonie antique. L'occasion de faire un premier point sur un site majeur de l'archéologie lyonnaise, tant par l'ampleur de la surface mise au jour que par l'importance des découvertes réalisées.

De récentes études menées par le Service archéologique de la Ville de Lyon dans les galeries situées sous la colline de la Croix-Rousse, dans le premier arrondissement, ont permis la redécouverte d'un vaste réseau souterrain vieux de près de 2 000 ans.

Après la découverte d'un mur gaulois sur la colline de Fourvière, la fondation par les Romains de la cité est remise en question.