Complot ou suicide ? Le 10 juillet 1940, l'Assemblée nationale vote les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, se sabordant et laissant place à un régime autoritaire et liberticide.

Les camps d'internement sont associés au régime de Vichy. Et à l'occupation allemande. Nombre d'entre eux ont été pourtant ouverts dès février 1939. Et la plupart existe encore à la Libération !

Elle est encore dans toutes les têtes, cette frontière intérieure qui, entre juin 1940 et mars 1943, coupa la France en deux, séparant parfois les agriculteurs de leurs champs et les enfants de leur école...

Le 8 octobre, Maurice Papon, ancien ministre, droit comparaître devant une cour d'assises. Il est accusé d'avoir, entre 1942 et 1944, alors qu'il était secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, contribué à la déportation des Juifs vers les camps d'extermination...

Comme Henri Amouroux, mis en cause lors du procès de Maurice Papon, entre deux et trois mille journalistes ont exercé leur métier sous l'Occupation...

Dès octobre 1940, le régime de Vichy met en oeuvre l'"aryanisation" des entreprises juives. Elle frappera près de 8 500 sociétés. Le travail de recherche de Philippe Verheyde, publié en mars chez Perrin, éclaire cet aspect ignoré de l'Occupation.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 86% des archéologues allemands ont été membres du parti nazi. Leur objectif : montrer l'ancienneté de la présence des Germains en Europe, même dans les régions les plus improbables.

En décembre 2015, l'historienne Claire Zalc soutenait un mémoire sur les dénaturalisations massives opérées entre 1940 et 1944 par le gouvernement de Vichy (à paraître au Seuil).

En 1939, on parlait de TSF et non de radio. On dénombrait alors trente-deux émetteurs : vingt appartenaient au réseau d'Etat, douze étaient des postes privés. La guerre des ondes n'était pas alors un vain mot.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, députés et sénateurs sont réunis pour un vote d'une extrême importance : Pétain et Laval demandent les pleins pouvoirs et un changement de régime. A la surprise générale, quatre-vingts d'entre eux votent non...

En juillet 1940, la Troisième République sombre dans la défaite. La France est coupée en deux par l'armistice. Installé à Vichy, dans la "zone non occupée", l'Etat français entame un processus de rénovation morale et politique du pays sur les bases de la "révolution nationale".