Après l'écrasement de la Pologne en 1939 par les troupes allemandes et russes, la France focalise tous les espoirs des Polonais. Un gouvernement en exil émerge à Paris, renouvelant une longue alliance entre les deux pays. Entre les mois d'octobre 1939 et juin 1940, une armée de 80.000 soldats polonais est mise sur pied. Ces troupes combattent en Lorraine, en Franche-Comté et jusqu'en Norvège. ©Electre 2022

Mêlant des regards critiques et des interventions d'écrivains ou d'artistes, ce cahier explore les enjeux sociologiques, historiques et psychanalytiques de l'oeuvre d'Annie Ernaux, de même que sa sensibilité intime. Avec de nombreux textes ou extraits de textes inédits, notamment issus du journal intime de l'écrivaine. ©Electre 2022

Enquête sur la place des écrivaines françaises dans l'histoire de la littérature. L'auteur décrit les mécanismes d'annihilation ayant entrainé leur invisibilisation, comme le plagiat, leur relégation au rang de muses ou la masculinisation de leur patronyme. Avec une sélection de textes oubliés. ©Electre 2022

Directeur de recherche au CNRS et fondateur du site Fabula.org, Alexandre Gefen travaille sur la théorie littéraire et l'histoire des idées. Il est en particulier spécialiste de la littérature française contemporaine Cette enquête auprès de vingt-six écrivains contemporains montre le contraire : la littérature est avant tout une affaire politique. C'est le constat de ce livre, composé d'entretiens inédits : même s'ils réfutent la vieille notion de « littérature engagée », les écrivains français sont loin de prôner une indifférence esthète à l'égard des problèmes politiques de leur pays. Très souvent, ils choisissent de faire de leurs récits un outil d'analyse des inégalités. Pour mieux interroger les discours sociaux, ils tournent autour de l'autobiographie ou du reportage. Ils tentent parfois de prolonger les crises sociétales, ou même de les prévoir. Ils vont de surcroît au-devant des demandes sociales, en participant à des résidences littéraires (en région, à l'hôpital, dans les Ehpad, auprès des jeunes, des migrants). Bref : ils descendent volontiers de cette tour d'ivoire dans laquelle on voudrait les emprisonner, et qu'ils ne supportent plus. D'Annie Ernaux à Alice Zeniter, en passant par Aurélien Bellanger, Leïla Slimani et Mathias Énard : voici dévoilé le formidable panorama d'une littérature pugnace et moderne, avide de changer notre société.

Il est entendu que la littérature s'est démocratisée depuis l'Ancien Régime mais ce fait, quand il est évoqué, renvoie en général à deux réalités très différentes et pour tout dire presque opposées : d'un côté, la littérature a gagné en audience grâce aux bienfaits de l'instruction publique et à l'essor de l'industrie des lettres, mais de l'autre, elle a en quelque sorte perdu de son caractère sacré pour devenir une simple production de masse aux vertus essentiellement divertissantes. Autrement dit, des belles lettres à la littérature, les textes ont perdu de leur superbe et gagné en diffusion. Comment comprendre cette évolution ? La grande littérature a-t-elle gagné en force ou en importance en conquérant de nouveaux publics, ou bien la démocratisation du monde a-t-elle entraîné une légitimisation des sous- productions qui ont fini par étouffer les chefs-d'oeuvre et les noyer dans le grand bain des publications courantes ? La fin des hiérarchies culturelles constituées entraîne-t-elle la mort de la littérature considérée comme forme d'art supérieure ? Et est-ce la littérature qui s'est démocratisée, ou la démocratie qui a imposé sa littérature contre les héritages du passé ? Ce travail collectif retrace la place des lettres dans la société d'hier à aujourd'hui, loin des lamentos des dédinologues.

Se donner des ordres à soi-même, comme Léonard de Vinci. Désobéir aux ordres que l'on se donne à soi-même, contrairement à Léonard de Vinci. Être exemplaire. Être ordinaire. Ne plus être soi-même, devenir ce que l'on rêve d'être. Abandonner toutes ses manies. Finir sa vie dans le jardin anglais de Münich à regarder les jeunes gens surfer sur une seule vague. Ne plus fumer, ne plus boire d'alcool, ne plus manger que des pommes et du riz. Rédigé entièrement à l'infinitif et au neutre, ce texte est le dialogue solitaire avec lui-même d'un personnage réduit, après plusieurs fractures, à une immobilité forcée. Commence alors une rééducation physique et morale qui vise à changer, à s'amender, à se débarrasser des regrets et des deuils. Il dresse une somme d'aveux, de voeux et de résolutions avec le projet de devenir meilleur. D’abord, on craint d’écrire un article plus gros que le livre lui-même, lequel fait 64 pages, typographiées large. Puis on comprend que le texte est plus long qu’il n’en a l’air : on peut le relire dans un an ou la semaine prochaine, et chaque bout de page dure dans le cerveau, se prolonge, ramifie. Est-ce un manuel de bonnes résolutions pour ceux qui n’en ont pas ? Un traité de savoir-survivre (et puis mourir) façon Grand Siècle ? En voici un aperçu : « Ne céder ni à la résignation ni à l’exaltation./Ne rien comprendre à la métaphysique. Se replier sur les moralistes./Assister, dans la léthargie flottante provoquée par un séjour trop prolongé sur son ordinateur, à l’effondrement de l’ordre symbolique qui autrefois tenait le monde. »

Consommateur de morphine, l'auteur est interné de force à Sainte-Anne pendant trois mois pour calmer ses délires incontrôlables. Isolé, il consigne ses épisodes psychotiques et ses diverses rencontres. Son récit, paru en 1905, est un réquisitoire contre l'enfermement mêlant portraits de patients, d'infirmiers, de médecins et scènes de la vie quotidienne. ©Electre 2023 Texte inclassable et d'une inquiétante drôlerie, La cité des fous mérite de figurer dans les bibliothèques de ceux pour qui la littérature n'est prisonnière d'aucune forme et d'aucune camisole.. Marc Stéphane (1870-1944), né à Saint-Étienne, a tôt pris te parti de vagabonder sur tes routes, y composant ses premiers écrits. Fier et digne hobo, il revendiqua ta pauvreté à la « gloire d'un art intransigeant, assoiffé d'absotutisme ». Engagé, il entreprit une série de pamphlets (1903-1710). Il publia des romans et son témoignage sur Sainte-Anne, La Cité des fous (1905), où l'avait mené une crise de délire. Un drame affreux chez les tranquilles, petit chef-d'œuvre de la littérature fantastique et d'effroi, s'inspire de ce séjour. C'est avec Ceux du trimard (1928) qu'il rencontra un début de reconnaissance, avant de plonger, de son vivant, dans l'oubli le plus profond.

Les relations entre la France et l'Allemagne sont retracées dans leurs différents aspects : les batailles, depuis Bouvines en 1214 jusqu'à la Première Guerre mondiale, les échanges culturels, de Madame de Staël à Heinrich Heine, la concurrence et l'inspiration mutuelles, de Louis XIV à Valéry Giscard d'Estaing. ©Electre 2023

Une étude sur les spécificités de l'histoire française, à travers sa dimension symbolique et mythique. ©Electre 2023

Portrait de collaborateurs français ayant fui le pays en 1944 pour éviter d'être condamnés par la justice. Cachés partout dans le monde, ils sont peu à peu retrouvés et arrêtés. Le dernier est Paul Touvier, capturé en 1989. ©Electre 2023

Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportée de Drancy vers Auschwitz-Birkenau. Julia connaît la faim, le froid, les coups, la maladie et côtoie la mort dans un quotidien défiguré qu'elle nous transmet courageusement.Vient la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées  : pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir…Elle qui a survécu au typhus et aux sélections va reconstruire sa vie pas à pas, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos ornent les murs de cet appartement qu'elle n'a ensuite plus quitté. Son livre est le récit d'une longue marche vers la vie, ponctué d'éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer.  À propos des autricesDans cet inoubliable récit, Julia Wallach  témoigne de la vie des camps, en complicité littéraire et affectueuse avec  Pauline Guéna,  romancière, essayiste et scénariste, ayant  obtenu le Grand prix des lectrices de ELLE-document pour L'Amérique des écrivains, avec Guillaume Binet.«  Un livre qui doit être lu par tous, surtout les plus jeunes.  » La Grande Librairie, François Busnel«  Un témoignage inédit sur la déportation, Auschwitz, la Shoah.  »  Le Soir  «  Dans ce récit poignant, un des derniers témoins d'Auschwitz raconte l'horreur des camps et l'énergie de la vie.  »  RCF«  Ces pages offrent une leçon d'optimisme.  » Challenges

Cet ouvrage raconte l'histoire d'une partie des victimes de la Seconde Guerre mondiale, jugées indignes de la mémoire et du droit à la réparation par la République française parce que considérés comme coupables de faits de droit commun. ©Electre 2023