A 80 kilomètres de la frontière libyenne, la base de Madama, fleuron du dispositif antiterroriste Barkhane, mène deux guerres à la fois. L'une contre des réseaux djihadistes fuyants ; l'autre contre le sable et la chaleur. Le défi, vu d'ici, est aussi logistique.

Depuis l'enlèvement de sept expatriés au Niger, le pays se retrouve, bien malgré lui, au coeur de l'offensive contre Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Etat des lieux de la force "Barkhane" après quatre ans de présence des troupes françaises sur le terrain

Pays le plus impliqué contre les groupes islamistes au Sahel, la France est aussi, juste après les Etats-Unis, le principal acteur de la lutte contre Daech.

Le 14 mai 2016, François Hollande a annoncé la fin de l'opération Sangaris en République centrafricaine avec un bilan mitigé. Pour cet expert américain, l'interventionnisme militaire français en Afrique, notamment au Mali, est un facteur de déstabilisation de la région.

Censé développer les liens commerciaux entre l'Hexagone et le continent lors de sa tournée africaine, le président a surtout agi en chef des armées. Et a officiellement lancé l'opération Barkhane.

L'opération Barkhane élargit le déploiement militaire français au Sahel. Mais la prise en compte des logiques politiques et économiques de la région est essentielle pour sa réussite.