En brandissant la menace au lieu de prôner la négocation, le président français a fait un faux pas, estime l'éditorialiste du New York Times. Et a dangereusement servi les intérêts des faucons américains.

Le président français avait toutes les raisons de ne pas pavoiser lors de la libération de Clotilde Reiss. Il s'est en effet laissé dicter le jeu par Téhéran... et même par Dakar.

Clotilde Reiss. Après avoir fêté ses 24 ans en prison, l'étudiante française accusée d'espionnage par le régime iranien est sortie de prison. Son visage de porcelaine a bouleversé l'opinion. Mais qui est la lectrice d'Ispahan ? Itinéraire d'une jeune fille , amoureuse de l'Iran, plongée au coeur d'une guérilla diplomatique

Champion d'une ligne dure à l'égard de Téhéran, Nicolas Sarkozy a tout fait pour convaincre Barack Obama. Mais la Maison-Blanche a décidé d'ouvrir un dialogue avec l'Iran. Une initiative à laquelle le président français croit moins que jamais.

En libérant l'universitaire française, Téhéran a peut-être tenté de tempérer l'intransigeance de Paris sur le dossier nucléaire.