Cette nuit de juillet 2017, à l’approche des législatives, Heinz-Christian Strache est à son aise. Confortablement installé dans une villa sur les hauteurs d’Ibiza, le leader de la Freiheitliche Partei Österreichs (Fpö), le « Parti de la liberté autrichien », d’extrême droite, se surprend à rêver à haute voix d’une trajectoire fulgurante vers le pouvoir plein et entier. Maniant à merveille le savoureux dialecte viennois, qui permet si bien de mêler bonhomie et violence rentrée, Strache se confie à une jeune femme assise non loin de lui.

En marge de l'analyse de la décision du président français de dissoudre l'Assemblée Nationale dans le sillage des résultats aux élections européennes de 2024, "Courrier International" édite quatre pages sur les résultats dans toute l’Union européenne, qui confortent le camp conservateur et confirment une poussée de l’extrême droite dans certains pays. Sommaire. Olaf Scholz doit prendre ses responsabilités ! La vague brune n’a pas déferlé sur le Parlement. Meloni triomphe en Italie mais ne pèsera pas dans l’UE. En Autriche, “un coup de semonce pour le pouvoir”

Cinq après le scandale d’Ibiza, qui l’avait forcé à quitter le gouvernement, le FPÖ est le favori des élections législatives. Un phénomène qui suscite peu de réactions dans un pays où il fait depuis longtemps partie du paysage politique.

Arrivé en tête des élections législatives, le Parti de la liberté (FPÖ) se retrouve dans une situation paradoxale : il devient le parti le plus influent du pays, mais a peu de chances de gouverner, explique ce journal de gauche