A l'occasion du soixantième anniversaire de l'assassinat du Mahatma, le 30 janvier 2008, biographies, études et essais en tout genre font florès. Et remettent au goût du jour la pensée et l'engagement d'un homme au destin exceptionnel, qui, de l'Afrique du sud à l'Inde, s'est battu pour la liberté.

Les inégalités croissantes nourrissent le discours des héritiers du Mahatma.

Il y a un siècle, le grand homme lançait sa lutte non-violente contre l'oppression coloniale. Longtemps considéré comme un vestige du passé, son héritage est aujourd'hui remis au goût du jour par les jeunes.

Surnommé le Mahatma, la Grande Ame, l'avocat Mohandas Karamchand Gandhi est connu pour son combat non violent contre l'occupant britannique. Apôtre de la désobéissance civile et de la tolérance religieuse, pratiquant assidu du jeûne et de la méditation, il laisse un héritage spirituel immense.

Dirigeant nationaliste indien et guide spirituel, le Mahatma est le plus philosophe de tous les politiques et le plus politique de tous les philosophes. Dans son pays et au-delà.

Il est l'un des plus grands héros du XXe siècle. Certains le considèrent comme le christ des temps modernes. Mais qui était vraiment l'homme qui mena son peuple à l'indépendance ? Comment a-t-il inventé la non-violence et vaincu les Britanniques ?

Les victimes peuvent se rendre complices, malgré elles, de leurs oppresseurs. Refuser de collaborer en s'affirmant non-violent, c'est faire un pas vers la liberté.

Le 27 juin 2007, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait une Résolution décidant de célébrer chaque année, le 2 octobre, la « Journée internationale de la Non-Violence ». Il s'agit en fait de célébrer l'anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi qui est né le 2 octobre 1869. Dans ses considérants, la Résolution affirme « la pertinence universelle du principe de non-violence » et souhaite « favoriser une culture de paix, de tolérance, de compréhension et de non-violence ».