A quatre mois de l'élection présidentielle, la gauche fait pâle figure, usée par un quinquennat impopulaire et fracturée en courants irréconciliables. Faut-il y voir l'annonce d'un effondrement, ou d'une future recomposition ? Sommaire. Guerre des gauches et guerre d'ego. La Rochelle : la gauche en rade. Extrait du dernier livre de Jean-Pierre Le Goff. Les analyses de Jacques Julliard et de Michel Onfray.

Au cours de plusieurs dîners, Christophe Alévêque a essayé de fédérer des pointures de la gauche autour d'une candidature de Christiane Taubira. Beaucoup, dont Benoît Hamon, ont voulu y croire. Mais les ego l'ont emporté.

Il est, avec Manuel Valls, le favori de la primaire de la gauche, et serait, s'il l'emportait, le candidat du PS à la présidentielle. Laïcité et burqa, diplomatie au Moyen-Orient, politique de développement, liens affectifs avec l'Algérie... Le chantre de la démondialisation se confie.

Les circonstances n'ont peut-être jamais été aussi favorables à la gauche libérale et réformatrice qu'incarne le ministre de l'Economie rescapé du dernier remaniement.

Daniel Cohn-Bendit est l'une des personnalités à l'initiative de l'appel pour une primaire à gauche qui rassemble intellectuels et politiques. Son but : "Formuler le sentiment d'insatisfaction majoritaire du peuple de gauche par rapport au pouvoir".

Le mouvement Nuit debout, qui essaime hors de Paris, se méfie de toute récupération politique

Economie, sécurité, réforme de la Constitution... Aux désaccords politiques s'ajoutent des rancoeurs personnelles. Un cocktail explosif.