Etymologiquement, et d'après Aristote, le mot "poétique" renvoie à la fabrication des oeuvres. C'est aussi l'étude de la poésie dans son acception la plus large : poèmes, oeuvres épiques et dramatiques. Mais s'agit-il de décrire la littérature, avec une classification et des règles de composition, ou de formuler un code normatif ? M. Jarrety retrace l'histoire de cette doctrine littéraire.

La notion de genre est à la fois contestée - au nom de la liberté du créateur - et revendiquée en tant que moyen le plus pertinent pour décrire les formes littéraires. Où cette notion prend-elle naissance ? Quels enjeux théoriques soulève-t-elle ? Quels traite spécifiques permettent d'identifier les trois grands genres traditionnels (le théâtre, le roman, la poésie) ? Quels autres genres ou "sous genres" viennent diversifier et enrichir cette première classification ? C'est à ces questions que répond cet ouvrage qui se fixe pour objectif d'aider et de guider l'étudiant dans son travail sur les textes.

4ème de couv. : A quoi bon parler d'«intertextualité» si l'on n'est pas en mesure de repérer les grandes formes et les petits genres qui travaillent les textes à travers les siècles ? On ne trouvera ici ni le Roman, ni la Poésie, ni le Théâtre, mais de grandes formes et de petits genres, l'églogue et l'élégie, l'hymne et l'idylle, l'ode et le roman noir, le mélodrame et le récit de voyage. Pas un «dictionnaire», mais un répertoire de 51 rubriques, au sens où l'on parle du répertoire d'un théâtre. Un trait de l'œuvre «moderne» est le brouillage et la subversion des frontières génériques, depuis Baudelaire, mais déjà chez Balzac, et, à bien y regarder, dans les recueils de Ronsard. Raison de plus pour repérer ces genres et ces formes avant leurs dilutions subtiles dans la littérature contemporaine. Les définir n'est pas aisé ; on a fait de ces difficultés mêmes un tremplin pour la réflexion. Ce sont les tangences, les interférences qui intéressent ici, les litiges de mitoyenneté entre formes et genres.

Présente les principaux genres du roman britannique au XXe siècle : policier (Agatha Christie), humoristique ( William Boyd), féministe (Doris Lessing), etc. Chaque chapitre comporte un historique, les caractéristiques principales, l'étude détaillée de deux écrivains représentatifs et d'un roman. (Livres hebdo : livres du mois, 11, 1998)

Des Tragiques d'Agrippa d'Aubigné à la photobiographie, des Dialogues de Jean-Jacques Rousseau aux romans de science-fiction, des tragédies chrétiennes de Racine aux psaumes occitans, cette étude, de par la diversité des cas étudiés, montre que l'émergence d'un genre nouveau n'est pas seulement un problème de filiation littéraire, mais constitue le témoignage indirect et pour partie déchiffrable des transformations idéologiques et épistémologiques de son temps.