Le 28 octobre 2018, 25 candidats brigueront le mandat présidentiel dans cette république ex-soviétique du Caucase, indépendante depuis 1991. Un journal de Tbilissi déplore que le régime instauré en 2012 n'ait guère amélioré le sort des citoyens.

La génération des 50-70 ans s’en souvient avec nostalgie. Shopping, visites culturelles, petits trafics... Jusqu’à la dissolution de l’union soviétique, en 1991, de nombreux Géorgiens partaient en virée à Moscou grâce aux vols Aeroflot à 37 roubles au départ de Tbilissi. Du tourisme low cost avant l’heure des Ryanair et autre Easyjet. Et une époque bel et bien révolue tandis que la Géorgie fête, ce printemps, les 30 ans de son indépendance sur fond de tensions avec la Russie.

Le délicat travail de rapprochement mené par les organisations citoyennes des deux pays depuis l’annexion de la Crimée a été anéanti en quelques heures par l’invasion de l’armée de Poutine. L'article se poursuit par le focus sur les craintes en Géorgie intitulé "En Géorgie, le pouvoir sur un fil".

En Géorgie aussi, la Russie aimerait étendre son "influence". C'est en tout cas le programme d'un nouveau parti, le Mouvement conservateur, ouvertement pro-russe et violent, qui ouvre depuis le début de l'année de nombreuses permanences dans le pays. Mais en Géorgie aussi, ce mouvement fait face à une opposition inédite : celle des gens ordinaires.

Un scandale vertigineux secoue la Géorgie, grossissant à vue d'oeil : entre les années 1960 et le début des années 2000, des dizaines de milliers de bébés ont été déclarés mort-nés et enlevés à leurs parents pour alimenter un marché noir de l'adoption. Aujourd'hui, tout le pays connaît quelqu'un qui cherche un enfant ou un parent qu'on lui a volé.