L'accord politique signé le 20 août 2006 à Lomé ouvre la voie de la normalisation entre pouvoir et opposition. Prochaine étape : la nomination d'un gouvernement d'union nationale, en attendant les législatives prévues pour 2007. Si tout va bien...

Le président Faure Gnassingbé et son ministre de la Défense Kpatcha, tous deux fils d'Eyadéma, ne sont d'accord sur rien, ou presque.

Avec l'aide des bailleurs de fonds, le pouvoir s'attache à relancer l'économie. En revanche, la réconciliation nationale initiée par l'Accord politique signé à Ouagadougou en 2006 s'avère plus laborieuse.

Depuis le décès d'Eyadéma, la fratrie Gnassingbé se déchire. Les deux aînés, Faure, président, et Kpatcha, se sont toujours méfiés l'un de l'autre.

Faure Gnassingbé a été réélu sans grand péril face à des opposants qui n'ont pas su jouer en équipe. Le chef de l'Etat voulait tourner la page de l'élection lamentable de 2005 et de ses nombreux morts. C'est en partie réussi, avec ce scrutin sans violence et malgré les carences dans l'organisation. A lui, désormais, de transformer l'essai.

Le président a demandé que des sanctions soient prises contre les membres des forces de sécurité coupables de torture.

Depuis la mort de leur père, en 2005, les frères Gnassingbé s'entre-déchirent pour lui succéder. Faure, qui a pris la place du général-dictateur, tente par tous les moyens d'écarter les autres de la fonction suprême

Son père, l'opposition, son troisième mandat... Le chef de l'Etat togolais a reçu "Jeune Afrique" dans son nouveau palais, à quelques jours de l'élection présidentielle (à un seul tour) du 25 avril 2015.

Ce n'est pas tout d'être réélu - fût-ce largement. Le président Faure Gnassingbé va devoir faire le ménage en son parti et jusqu'au sein du gouvernement. L'efficacité des politiques engagées est à ce prix.

Une décennie après son arrivée au pouvoir, Faure Gnassingbé entend donner la priorité au social au cours de son troisième mandat. Les défis ne manquent pas. Sommaire. Le soft power, c'est Faure. Interview de Robert Dussey : "Si le chômage des jeunes perdure, on court à la catastrophe". Exécutif : magic system. Même pas CAP ?. Quand les fraudeurs passent à la caisse. Ca repart pour les phosphates. Agriculture : heureux qui peu importe. Cherche appartement ou maison. Les banquiers misent sur Lomé... Et vice versa.

Faure Gnassingbé n'a peut-être pas réussi à faire oublier qu'il était le fils de son père, mais il a gagné en popularité. Merci l'économie. De quoi envisager sans trop d'Inquiétudes la présidentielle de 2015.