Etre gourmand, "c'est savoir aimer". Introduire dans son corps une partie du monde et en faire soi. Retrouver la jouissance du stade oral. Fantasmer sur le sein originel. C'est aussi ajouter au plaisir de la dégustation celui de la phonation. L'un ne va pas sans l'autre : le gastronome "désire le mot comme il désire des truffes". C'est à ce niveau que se situe la véritable richesse alimentaire.

Une histoire de la gourmandise à travers les siècles, de la réprobation de la goinfrerie par l'Eglise et les bonnes manières au Moyen Age à la laïcisation du péché de gourmandise par un discours diététique moralisateur et par l'obsession contemporaine de la minceur, en passant par l'art de la bonne chair cultivée par de distingués gourmets ou le penchant naturel des enfants pour les sucreries.

Une histoire de la gourmandise à travers les siècles, de la réprobation de la goinfrerie par l'Eglise et les bonnes manières au Moyen Age à la laïcisation du péché de gourmandise par un discours diététique moralisateur et par l'obsession contemporaine de la minceur, en passant par l'art de la bonne chair cultivée par de distingués gourmets ou le penchant naturel des enfants pour les sucreries.

Adorer le chocolat. noir, détester les betteraves rouges, savourer les humeurs boisées d'un vin blanc, être enchanté par le fumet de la truffe ou de la coriandre, oser les plats exotiques ou se réjouir des cuisines ancestrales n'est jamais innocent. Goûter les mets, partager les saveurs de ce que l'on mange, expliquer refus et préférences permet. une rencontre avec soi-même et avec les autres. Psychanalyste et écrivain, Patrick Avrane sonde ici la gourmandise. Il en dévoile la source, les ressorts et les limites. Souvenirs d'enfance, rêves, confidences de chefs ou de gastronomes montrent combien elle est indispensable à la construction de l'être. Dans un texte où le lecteur se délecte, l'auteur, puisant. dans la littérature, la peinture, le cinéma, mais aussi la clinique, éclaire ce que les goûts révèlent des autres et de nous-mêmes.