La construction européenne, telle que nous la connaissons, n'a-t-elle aucun sens ? Dire cela serait exagéré après soixante ans de travail partagé. En revanche, elle relève plus à certains égards du registre de la croyance que de la raison. N'est-ce pas la « foi » qui, en définitive, justifie un autoritarisme de plus en plus ouvert, tournant le dos aux valeurs démocratiques que l'Union est supposée défendre ?

Cénacle producteur de rapports scientifiques, le Giec est un acteur hybride du débat public mondial. Avec quelles limites ?

Les grandes puissances s'accorderont-elles sur un ℗ nouveau Bretton-Woods ® conjuguant stabilité monétaire, équité et légitimité ? Préféreront-elles fourbir leurs devises, ou encore se replier derrière des alliances régionales ? En jeu : la capacité des nations à créer du contrat social à l'échelle mondiale.

Comme Haïti, affecté par le tremblement de terre meurtrier du 12 janvier 2010, l'Etat de l'Orissa, en Inde, a subi de nombreuses catastrophes naturelles, dont le tsunami en 2004. L'observation de son redressement, fondé sur le renforcement des moyens économiques et l'organisation de la population, renvoie au débat que soulèvent les modalités de la réponse humanitaire et le processus de reconstruction en Haïti.

L'Union européenne a consenti le 21 février 2012 à accorder une nouvelle aide financière à la Grèce, à condition que celle-ci accepte une « surveillance renforcée » de sa gestion budgétaire. Ce plan ne devrait quaggraver un peu plus la récession dans un pays exsangue. L'obstination à préconiser la rigueur s'expliquerait-elle par des certitudes morales plus puissantes que la raison ?

Le point sur le paradoxe relatif à l'activité et aux résultats de la politique internationale. De nouvelles puissances sont apparues, ces dernières décennies, à côté des centres de pouvoir historique, rendant plus difficile encore la gestion des dossiers internationaux : commerce, environnement, équilibres stratégiques, etc. Du G20 aux conférences sur le climat, les réunions multilatérales se multiplient. Mais elles ne donnent pas de résultats spectaculaires...

Le matin du 27 novembre dernier, une mauvaise surprise attendait les associations et syndicats de chercheurs qui avaient décidé de bloquer le conseil d'administration du CNRS pour protester contre le démantèlement de l'organisme. Ce qui fait dire à certains que la colère de 2004 n'est toujours pas retombée.