Alors que l'économie du pays est au bord du précipice, les Grecs s'apprêtent à aller voter. Mais en appelant à un référendum le 5 juillet 2015, Alexis Tsipras a pris le risque de diviser le peuple grec et de précipiter la rupture avec les pays de la zone euro. Entre Athènes, Berlin et Bruxelles, les points de vue semblent irréconciliables, comme en témoigne la presse européenne. Sommaire. Notre peuple méritait mieux. Référendum : la presse grecque se déchire. Tsipras est seul fautif. Pas si fous, ces Grecs. Le Kremlin reste prudent. Le Grexit fait de moins en moins peur.

Antiquité mythifiée, actualité ignorée. Ce mélange explosif aboutit, dans la crise actuelle, à une chute vertigineuse des illusions des Européens. Il explique aussi la vive amertume des Allemands envers les Grecs.

Le diktat imposé à Athènes lors du sommet de mi-juillet 2015 a tétanisé le gouvernement Tsipras. Pis encore, il a paralysé les membres de l'Eurogroupe. Cette domination allemande de l'Europe mérite débat.

Syriza l'a emporté aux élections générales du 20 septembre 2015. Ce troisième succès électoral depuis janvier est avant tout une victoire personnelle pour Alexis Tsipras, mais la tâche à venir s'annonce compliquée : redresser une économie au bord du marasme.

Comment l'ancien Gauchiste s'est mue en Père la rigueur.

Malgré les apparences, la crise qui, depuis l'arrivée de Syriza au pouvoir, s'envenime tous les jours entre la Grèce et ses partenaires dans l'union monétaire européenne n'est pas principalement un conflit économique.

Dans un référendum organisé début juillet, la population s'est exprimée contre de nouvelles mesures d'économie exigées par les banques européennes, qui prêtent de l'argent à la Grèce (pas moins de 317 milliards depuis 2010). Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les conséquences de ce refus ?

Décontracté, culotté même, mais bien décidé à mettre fin à l'austérité, le nouveau ministre des Finances est devenu, en moins d'une semaine, un héros pour les Grecs en tenant tête à Bruxelles.

Depuis des mois, ils demandent à leur Premier ministre de rompre les négociations avec Bruxelles et le FMI. La gauche dure de Syriza va-t-elle finir par être entendue ?

Son annonce de référendum a tétanisé la zone euro. Qui est donc ce jeune leader de la gauche radicale grecque, lancé dans un bras de fer impitoyable avec les instances européennes ?