En réalisant au quotidien le vieux fantasme de réunir étudiants et travailleurs, les jeunes de ce joli mois de mars peuvent-ils faire encore plus fort que leurs parents en 68 ?

Quel avenir pour l'université ? Derrière la contestation actuelle, le mal-être et la paupérisation d'une institution vitale, négligée depuis trop longtemps. Et la loi Pécresse n'arrange rien.

De Montpellier à Paris en passant par Toulouse et Bordeaux, étudiants et enseignants se sont mobilisés contre la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants), alias Parcoursup, alias la sélection à l'université. Sommaire. Pas sage comme une image : la mobilisation à l'université Paul-Valéry de Montpellier. Parcoursup : f for fake. Toulouse, Bordeaux : la parole aux étudiants.

François Dubet, sociologue, explique pourquoi notre système scolaire - qui est malgré ses défauts parmi les meilleurs du monde - vit dans un état de crise permanent. Et explique à quelles conditions on pourra tenter d'en sortir.

Trente ans après, le leader de Mai-68 conseille au ministre de l'Education nationale d'organiser dans chaque établissement une semaine de dialogue entre professeurs, élèves et administratifs...

Au début, des revendications simples : des profs, des locaux, de bonnes conditions pour de bonnes études. A l'arrivée : un mouvement dont l'ampleur bouscule tous les plans de réforme.

Ils sont sept fois plus nombreux qu'en 1960. Et plus angoissés que jamais. Une fois de plus, les étudiants se révoltent. Et font trembler le gouvernement...

Un débat sans complaisance entre Didier Lapeyronnie, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux-II, Philippe Campinchi, président de l'Unef-ID et Emmanuelle Paradis, une des figures de proue de la contestation étudiante cru 93.

Les mouvements lycéens nous font réfléchir, nous, parents et professionnels de l'éducation.

Manque de profs, conditions de travail déplorables, rythmes scolaires trop lourds, promesses non tenues... Par dizaines de milliers, les lycéens sont descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol d'une institution qui les nie...

150 000 manifestants le 30 septembre seulement 11 000 le 19 octobre. L'essoufflement du mouvement ne doit pas faire oublier le mal-être lycéen. Notamment celui des établissements professionnels.