"On ne peut pas comprendre la Russie avec l'intellect, on ne peut pas la mesurer avec un mètre", clame Alexeï Guerman à qui veut l'entendre. Effectivement, le cinéaste russe semble avoir inventé une mise en scène, sensorielle, parfois agressive, parfois contemplative, susceptible de rendre compte du chaos d'un moment d'histoire...

Douze ans après ″Khroustaliov, ma voiture !″, Alexeï Guerman achève ″L'Histoire du carnage d'Arkanar″, au terme d'un tournage épique de huit ans.

A 60 ans, il n'a signé que quatre films. Dont ce "Khroustaliov, ma voiture !", vision hallucinée du procès des blouses blanches et de la fin du règne de Staline.