Comme vous ne pouvez l'ignorer cette année 2014 est dédiée aux commémorations de la Première Guerre mondiale, qui suscitent une production intense chez les éditeurs jeunesse. Nous avons d'ailleurs publié en novembre 2013 les actes d'un colloque organisé en 2012 avec l'université de Clermont-Ferrand : « Enfants en temps de guerre et littérature de jeunesse ».

Une approche chronologique et comparative des représentations de la Grande guerre dans la bande dessinée diffusée en France. Durant le conflit ce type de publication a surtout eu une visée de propagande, mais, après une longue période de silence sur ce sujet, il faut attendre les années 1970 pour que paraissent des albums qui évoquent ce conflit, d'abord avec des titres de Tardi, suivi de beaucoup d'autres. La bande dessinée pour la jeunesse a commencé alors à occuper ce créneau avec des productions diversifiées : BD historiques, d'aventures, fantastiques, documentaires ...

L'universitaire revisite la biographie d'Apollinaire et promeut les poètes de la Grande Guerre.

Ce devait être la "der des ders". Ce fut, pour eux, la première des guerres. Pris dans l'engrenage du conflit de masse, les écrivains furent nombreux à rejoindre un front meurtrier, qui les plaçait en première ligne, à portée de fusil. A leur tour, ils ont payé un lourd tribut sur l'autel du désespoir : un demi-millier d'entre eux ne revint jamais des tranchées, parmi lesquels Charles Péguy, Alain-Fournier ou encore Louis Pergaud, qui devait regretter sa "Guerre des boutons". D'autres en sont rentrés blessés, brisés. Ils ont pour nom Barbusse, Remarque, Céline ou Hemingway.