En moins d'une semaine, le mouvement islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, associé à des milices syriennes proturques, a conquis, à la surprise générale, la seconde ville de Syrie, Alep, et poursuivi son avancée. Jusqu'où peut-il aller ?

La population exprime son soulagement depuis la libération de la capitale syrienne, le 8 décembre, après cinquante-quatre ans de domination de la famille Al-Assad. Dans une ambiance chaotique, l’euphorie et l’incertitude se mêlent aux découvertes macabres de la prison de Saidnaya.

L’effondrement du régime de Bachar El-Assad ouvre de nombreux horizons en Syrie et dans la région. Il soulève aussi beaucoup de questions. De Beyrouth à Téhéran, Jérusalem, Ankara ou Moscou, toutes les réactions de la presse étrangère. Sommaire. La fin de l'Etat de barbarie. Qui est le nouveau maître de la Syrie ? La libération de Saidnaya, un "abattoir humain". Un séisme dans tout le Moyen-Orient. Des réfugiés syriens soudain indésirables.

Le djihadiste, désormais à la tête de la Syrie, promet la modération, mais son passé témoigne de sa radicalité. Sommaire. Qui est vraiment l'émir de Damas. Après la chute, l'onde de choc. L'arc chiite brisé, un revers de plus pour l'Iran. Hugo Micheron : "Il n'y a pas de djihadistes modérés". Le territoire kurde menacé. Quand l'assassin de Samuel Paty rêvait de rejoindre les islamistes de HTC en Syrie.

Après la chute du régime de Bachar el-Assad, le 9 décembre, on a assisté à des manifestations d'espoir au sein de la population et de la diaspora syrienne. Mais l'idéologie du leader de la coalition d'insurgés, Abou Mohammed al-Joulani, lié à Al-Qaida jusqu'en 2016, laisse craindre - notamment - une répression des minorités religieuses.

Après cinquante-trois ans de dynastie Al-Assad, le pouvoir a brutalement changé de mains. Les combattants islamistes menés par la figure ambiguë d'Al-Joulani, représentent-ils un danger pour le peuple syrien et la région ? Notre dossier. Sommaire. Les nouveaux maîtres de Damas. Anthony Samrani : "La Russie et l'Iran sont les deux grands perdants". Al Assad, la fin d'une dynastie sanguinaire.

Toutes les guerres se finissent un jour. Celle qui a dévasté la Syrie depuis 2011 a connu un dénouement provisoire avec la chute d’un régime en place depuis 1970. Si la Turquie fait figure de grande vainqueure de ce bouleversement, la passivité des soutiens internationaux du pouvoir déchu (Russie et Iran en tête) interroge. Revendiquant un recentrage idéologique, le nouveau pouvoir en place à Damas doit prouver qu’il a rompu avec le djihadisme.

Militant laïque et opposant à Assad de longue date, Yassin Al-Haj Saleh ne croit pas à la modération affichée par les nouveaux maîtres du pays. Ce qu’il faut, écrit-il, c’est créer un courant politique incarnant les idéaux de la révolution syrienne.