A la suite de Christopher Nolan, Jeff Nichols et John Hillcoat revitalisent le film de genre. Portraits croisés.

Petit frère de Ben, Casey Affleck chemine en douce dans le cinéma américain depuis vingt ans. Sa carrière d'acteur alterne les films forts et les éclipses. Il joue dans "Triple 9", un thriller captivant où il incarne un flic à la fois flegmatique et pugnace.

Casey Affleck s'est longtemps demandé s'il devait vraiment montrer son visage devant la caméra. Son nom de famille, préempté par un frère aîné, Ben, dont la carrière était depuis longtemps lancée, l'a d'abord embarrassé.

Film de casse, "Triple 9" permet à John Hillcoat, à travers ce genre pour le moins bien rôdé, de se concentrer avant tout sur la forme pour y distiller ses préoccupations sur la violence, l'urbanisme, la contamination des guerres étrangères et leurs reconversions dans l'univers actuel américain au sein des mafias.

Dans "Triple 9", John Hillcoat montre la frontière de plus en plus ténue qui sépare les flics des gangsters, alors qu'ils s'affrontent avec des moyens de plus en plus effrayants.

Charmant, passionné, le colosse de ″Warrior″ et d'″Inception″ prend encore de l'ampleur en bête noire de Batman dans ″The Dark Knight Rises″ et en contrebandier dans ″Des hommes sans loi″. Il était temps d'aller lui toucher deux mots.