De briseurs de machines au XIXe siècle à l'histoire du court XXe siècle (1914-1991) en passant par la construction des identités nationales, les travaux d'Eric J. Hobsbawm couvrent la totalité des grandes interrogations historiques contemporaines.

Le poète donnerait sa vie pour créer un poncif, "créer un poncif, c'est le génie. Je dois créer un poncif" écrit Baudelaire, le praticien des sciences sociales, certainement, pour un paradigme.

Historien mondialement connu, Eric Hobsbawm a consacré sa carrière à étudier les évolutions du capitalisme. Il est l'auteur de magistrales synthèses des XIXe et XXe siècles.

Intellectuel marxiste qui ne reniera jamais ses engagements, grand érudit, doté d'une réflexion à la fois globale et diversifiée, cet historien de stature internationale vient de disparaître. Il a livré une contribution de poids à l'histoire contemporaine.

Né à Alexandrie en 1917, écolier à Vienne en passant par Trieste, ″ce merveilleux mémorial de l'Europe centrale, le coin de l'Adriatique où les cultures allemande, italienne, slave et hongroise convergeaient″, puis, lycéen doublement orphelin à Berlin au début des années 1930, l'arrivée du nazisme le propulse dans sa ″patrie″ anglaise.