"Bonjour paresse", pamphlet malicieux et provocateur, est le best-seller surprise de la rentrée. Serions-nous les rois des tire-au-flanc ou, comme l'avancent plusieurs études, les entreprises françaises motivent-elles mal leurs troupes ?

Ils (ou elles) sont ingénieurs, maçons ou cadres de banque... Elles (ou ils) sont professeurs, comptables ou agricultrices... Combien de temps travaillent-ils ?

Le débat sur la réduction du temps de travail est trop souvent théorique ou idéologique. Les uns y voient le moyen de réduire la "mercantilisation" de la vie sociale tout en luttant contre le chômage. Les autres analysent le partage du travail comme une répartition de la pénurie plutôt que comme un développement de richesses supplémentaires.

Le gouvernement français a fait de la réduction du temps de travail (RTT) une de ses priorités essentielles dans la lutte déclarée contre le chômage.

En deux décennies, le débat sur le travail dominical a pris l'allure d'un serpent de mer crevant à intervalles réguliers l'écran du journal télévisé. Une ″valse à trois temps régulièrement et méthodiquement martelés par le patronat″.

Les Français entretiennent une relation très particulière à l'égard du travail : d'une part, ils lui accordent une importance nettement plus marquée que la plupart de leurs homologues européens ; d'autre part, et paradoxalement, ils aspirent à ce que le travail occupe moins de place dans leur vie. Telle est l'image qui ressort d'une analyse croisée des résultats des diverses enquêtes françaises et internationales, portant sur les valeurs en général ou le travail en particulier, qu'ont réalisée Lucie Davoine et Dominique Méda, et dont cet article présente les principaux enseignements.

Tous au pied du mur. Vendredi 10 octobre, Lionel Jospin, Martine Aubry, patronat et syndicats se retrouvent à Matignon. Pour réussir - ou perdre - le plus grand pari social lancé depuis 1936...

A Toulouse, Roissy, Cherbourg, Vannes, des femmes se battent pour faire garder les enfants à domicile dans la soirée ou à l'aube

Pour combattre le chômage, les uns préconisent la semaine de quatre jours quand les autres en appellent à travailler plus. Tous se rejoignent sur un point : leurs propositions sont aujourd'hui inaudibles.