Le monde médiatique, politique et diplomatique a été très agité par l'affaire des "caricatures de Mahomet". La confrontation entre une expression graphique et une religion n'est pas nouvelle dans son principe, mais l'internationalisation violente de cette occurence questionne les fondements et les fonctionnements du dessin de presse comme activité de communication.

Serge Bloch est un créateur très populaire dans le monde de l'édition et de la presse pour la jeunesse grâce, entre autres, aux petits héros de ses séries comme "Max et Lili" chez Calligram ou "Sam Sam" chez Bayard jeunesse qui a été adapté en dessin animé pour la télévision.

Si seulement le monde entier avait eu la chance de discuter, ne serait-ce qu'une fois, avec Charb, Honoré ou Tignous, il aurait compris ce qu'est cette mécanique intellectuelle qui transforme, à la vitesse de l'éclair, un fait d'actualité, un discours ou une tragédie en dessin de presse. Comment s'opère, en une fraction de seconde, le pas de côté mental qui précède le coup de crayon.

Au tournant du XXe siècle, des illustrations "merveilleuses-scientifiques" apparaissent, dans la mouvance du courant littéraire du même nom, dans la presse de vulgarisation comme Je sais Tout. Elles empruntent aux motifs du conte de fées pour donner à voir certains phénomènes scientifiques, notamment par le biais du changement d'échelle : un homme rapetissé perçois ainsi l'infiniment petit, voyage dans le corps humain, ou devient la cible d'insectes géants...