Le troisième film d'Enki Bilal, "Immortel - Ad vitam", mêle la réalité et la 3D, les acteurs de chair et de synthèse, le passé, le présent et le futur. Une oeuvre mystérieuse qui marque le transfert réussi d'un monde figé (la BD) vers un univers en mouvement (le cinéma).

Grâce à un logiciel révolutionnaire, plus de 200 infographistes ont aidé Enki Bilal à porter son univers dessiné à l'écran. Cela donne "Immortel", un "Roméo et Juliette" futuriste, dont Serge Raffy a suivi la savante élaboration.

L'auteur de BD se mue en "bédéaste" surréaliste et accouche d'un ovni plastique inédit et poétique. Film culte avant même sa sortie (le 24 mars 2004), "Immortel" retranscrit à l'écran l'univers extraterrestre de la trilogie "Nikopol". Une 3D d'auteur magistrale.

S'inspirer de ses bandes dessinées, les transformer, grâce aux nouvelles technologies et après deux ans de post-production, en un univers vivant et poétique, où les vrais décors se marient à des visions de folie, et les acteurs - Linda Hardy et Thomas Kretschmann - à des dieux égyptiens en images de synthèse... Avec "Immortel", Enki Bilal n'a eu peur de rien.