Ils sont minoritaires mais ils pèsent de plus en plus lourd. Salafistes, wahhabites, habaches, Frères musulmans ou membres du Tabligh, ces petits groupes islamistes ou fondamentalistes ont lancé l'offensive auprès des musulmans de France.

Les trois grandes fédérations musulmanes ont gagné la partie. Les élections pour le Conseil français du Culte musulman (CFCM) se dérouleront selon leurs conditions. Les courants minoritaires ne désarment pas pour autant et comptent faire entendre leur voix.

Premier test pour le controversé Conseil français du Culte musulman : le cas d'une jeune fonctionnaire lyonnaise suspendue par son administration.

Au moment où l'islamisme progresse partout dans le monde, comme on vient de la voir encore en Egypte ou en Palestine, faut-il redouter une montée de l'intégrisme dans notre pays ?

Le document qu'il publie pour prouver que Roissy est "sous la loi de la charia" n'est qu'une synthèse officieuse rédigée, hors hiérarchie, par des policiers islamophobes.

Notre Etat laïque peut-il se mêler de la formation des religieux qui prêchent dans les mosquées ? Ou doit-il laisser les associations et les pays étrangers qui les rémunèrent s'en charger ?

Depuis un an, Abdelkader Arbi est le guide spirituel de la communauté musulmane au sein de la grande muette. Une révolution.

Homme de foi et de culture, le président du Conseil français du culte musulman prône un libéralisme humaniste.

De Creil en 1989 à Aubervilliers en 2003, la télévision analyse et dissèque le voile en y projetant ses propres fantasmes. Imposant une grille de lecture manichéenne où le foulard tient une place stratégique, elle participe à la définition sociale des musulmans de France.

Le ministre chargé des Cultes, en rappelant ici l'importance du judéo-christianisme dans la formation des valeurs républicaines, souligne comment la laïcité, parce que garante de la liberté religieuse, se doit d'organiser et de faire vivre sur notre sol un islam moderne.

Principale incarnation de l'autorité islamique en France, les imams suscitent l'intérêt des pouvoirs publics, qui leur prêtent une grande influence. Il faudrait donc les surveiller, les encadrer, voire les former, pour éviter toute dérive communautaire. Cette lecture se heurte à la réalité du travail des religieux musulmans, dont le profil est avant tout déterminé par les fidèles qui fréquentent le lieu de culte.