Un avocat islamiste abat un juge du Conseil d'Etat. Résultat : le camp laïc et l'armée grondent. Les jours du gouvernement sont-ils comptés ?

Une équipe de théologiens de l'université d'Ankara a entrepris de dépoussiérer les hadiths du Prophète.

En se braquant sur la seule défense du voile, au détriment des questions cruciales, le parti au pouvoir s'isole de la société, explique un intellectuel turc.

De nombreux indices - le style de vie, la façon de parler, de se saluer - montrent que la société turque, naguère laïque, change, explique le célèbre éditorialiste Mehmet Ali Briand.

Ces musulmans ne font pas le ramadan, autorisent l'alcool, et prônent la mixité dans les rites. Persécutés pendant des siècles, les Alévis imposent aujourd'hui leur voix dans une Turquie gouvernée par les islamistes.

Dans une évaluation de l'interrelation entre islam et démocratie, le résultat des dernières élections législatives du 3 novembre 2002, qui ont amené la victoire absolue d'un parti religieux dans une Turquie pourtant laïque, constitue une situation nouvelle.

Les élections législatives ont balayé les partis politiques traditionnels et leurs leaders.

Le parti islamiste modéré actuellement au pouvoir à Ankara est-il une machine politique au service d'un opportuniste ambitieux ? Ou le meilleur rempart contre une offensive politique des extrémistes musulmans ? Ou une couverture provisoire pour les groupes clandestins qui veulent instaurer un Etat islamique ?