La vie et l'oeuvre, la relation de nécessité entre l'une et l'autre; l'écrivain et le pouvoir, le rapport souvent énigmatique (par exemple, en Albanie, pays natal). Une bonne introduction pour les uns, une forte exploration pour les autres qui ont fréquenté l'oeuvre.

Maks Velo est un architecte, peintre et écrivain albanais. Maks Velo est l'auteur de romans, d'essais, d'études sur l'architecture, de livres de dessins et a réalisé de nombreuses expositions.

Dans ces entretiens, le romancier évoque, à travers son expérience personnelle, l'histoire de l'Albanie, la rupture de son pays avec l'URSS en 1961, la fermeture qui s'en est suivie et procède à une analyse des événements que connaît l'Albanie depuis 1989. En 1990, à son arrivée en France, il dénonce la terreur serbe qui menace le Kosovo depuis que son statut de province autonome lui a été enlevé.

Autobiographie littéraire, art poétique, auto-investigation sur les mécanismes de la création, ce livre est cela tout à la fois. Il a été publié quelques jours avant que l'auteur ne quitte l'Albanie. La dernière partie est inédite pour les Albanais et paraît d'abord dans l'édition française.

Cité mythique, forteresse de l'esprit, Gjirokastër, au sud de l'Albanie, reflète la force et l'indépendance d'un peuple. Ismaïl Kadaré, dont c'est la ville natale, décrit ces lieux qu'il a connus enfant, rendant compte de l'étonnante et complexe personnalité des Albanais, de leurs coutumes élevées au rang de culte.

Une étude de l'oeuvre et la biographie de cet écrivain albanais, né en 1936, dans une ville proche de la Grèce, devenu poète, romancier, critiqué par le régime communiste pour son roman Le Grand hiver, paru en 1973, exilé depuis octobre 1990.

Sous forme d'hommage à sa mère, le romancier décrit les relations d'une femme avec sa belle-famille et avec son fils. Electre 2015

L'écrivain albanais évoque sa première arrivée à Paris au début des années 1970 puis retrace les deux décennies au cours desquelles il s'installe chaque matin au café Rostand pour écrire des textes courts sur Paris, Moscou, le prix Nobel, l'Académie française ou encore la tragédie grecque. ©Electre 2017

4ème de couv. : "L’œuvre d’Ismaïl Kadaré est riche, foisonnante et complexe. Comment s’y retrouver ? Comment pousser la porte et entrer chez ce formidable raconteur d’histoires ? Le détour par l’Albanie s’impose pour qui veut comprendre ce sens du romanesque travaillé par une longue histoire où l’on ne sait jamais très bien ce qui relève de la légende. A partir de l’Albanie, on entre dans l’universel méditerranéen. Le monde de l’Iliade voisine avec les tragiques grecs, relus dans une perspective très contemporaine où l’absurde n’est jamais bien loin. C’est pour débattre des rumeurs et des drames persistants – qui ont pour noms la vengeance, l’endogamie familiale, les conflits religieux et “ethniques” dans les Balkans – qu’Ismaïl Kadaré a été convié à la deuxième Conférence Germaine Tillion d’ethnologie méditerranéenne. Le long et bel entretien qui ouvre ce livre est à la fois le fruit et le prolongement de cette rencontre. Des souvenirs de Gjirokastër, sa ville natale, à l’empire du kanun – ce code coutumier qui rythme encore les règles de la vengeance –, de la poésie épique – qui n’a jamais cessé d’habiter l’imaginaire albanais – aux nouvelles guerres balkaniques, sans oublier enfin le poids de la dictature communiste, ce dialogue inédit avec Ismaïl Kadaré nous donne des clés pour comprendre. Gilles de Rapper, ethnologue spécialiste de l’Albanie, nous fait découvrir, dans une deuxième partie du livre, l’immense paysage d’une œuvre aux prises avec les secousses de l’histoire.