Industrie, distribution, médias... Le milliardaire tchèque investit tous azimuts. Il se confie comme jamais.

Fin du feuilleton. Bolloré cédera Editis à Kretinsky. Et prendra la haute main sur Hachette, numéro un de l'édition en France. Une recomposition qui est loin de rassurer le secteur.

Ce ne sont pas seulement de grands patrons, mais de véritables barons, car ils ne se contentent pas de diriger leurs groupes respectifs en managers habiles, ils en contrôlent le capital ; souvent avec des membres de leur famille. Certains, comme Bernard Arnault ou Vincent Bolloré, sont présents de longue date à l'avant-scène du capitalisme français et parfois même mondial. D'autres, à l'instar de Rodolphe Saadé ou de Daniel Kretinsky, sont montés plus récemment sur le podium hexagonal.

Presse, édition, distribution, énergie et, aujourd'hui, Atos, le géant français des services informatiques... L'appétit du milliardaire tchèque inquiète et prend un tour politique. Récit.

La vente annoncée d'une partie des activités de ce géant de l'informatique au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (par ailleurs propriétaire de "Marianne") provoque des remous. Et pour cause : Atos est un acteur majeur de notre dissuasion nucléaire. Retour sur une débâcle qui découle d'une série de mauvaises décisions et dont notre pays a, hélas, parfois le secret...

Daniel Kretinsky, via sa holding IMI (International Media Invest), est entré en négociations exclusives avec Vivendi à la mi-mars pour acquérir entièrement le groupe Editis, n°2 de l'édition française. L'homme d'affaires tchèque de 47 ans, qui a fait fortune dans l'énergie, a commencé sa percée dans les médias français en 2018. Cinq ans pl us Lard, Daniel Kretinsky a racheté de nombreux titres comme "Marianne", "Elle", "Télé 7 jours", et pris des participations dans des fleurons tels que les groupes Le Monde, TF1 ou Fnac Darty.

Sauvetage de Casino, rachat d'Editis... Le milliardaire tchèque, qui a fait fortune dans le gaz et les centrales à charbon tout en investissant dans les médias, s'impose désormais au coeur des grandes manoeuvres économiques françaises.

Le champion français des technologies s'apprête à se vendre au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Suscitant une levée de boucliers chez les militaires et les politiques.