Entre mi-juillet et début septembre 2011, les armées turque et iranienne ont pilonné sans merci les positions des rebelles du PKK et du Pjak, y compris dans le nord de l'Irak.

L'armée turque ne cesse d'alimenter la tension entre Turcs et Kurdes. Une situation qui lui permet d'accroître son pouvoir, au détriment des autorités politiques.

Turquie, Irak, Iran, Liban se partagent une population kurde estimée à 35 millions de personnes, auxquelles s'ajoutent les Kurdes de Géorgie et d'Arménie. Sacrifiés pour raisons géopolitiques, divisés entre eux, ils forment un peuple oublié, sauf de ceux qui voudraient les voir disparaître.

Ecartelés entre quatre pays, opprimés, acculés par la misère, les Kurdes sont toujours plus nombreux à fuir leur terre. Géo explore les raisons de cet exil.

Ils sont près de trente millions, essentiellement répartis entre la Turquie, l'Iran et l'Irak. Minorité rebelle et divisée, souvent victime d'une répression féroce, parfois adepte de la guérilla voire du terrorisme, cette population marginalisée a été à nouveau à la une de l'actualité avec l'arrestation et la condamnation à mort d'Abdullah Ocalan.

Souvent, on se demande pourquoi certains peuples sont particulièrement persécutés. Parfois, on voudrait bien découvrir comment, en dépit de ces persécutions, ils parviennent à survivre.

En ouvrant la vanne à un flux de réfugiés, la Turquie cherche à faire pression sur l'Union européenne. Mais elle prend ainsi le risque d'une internationalisatioan de la question kurde.