Déclarations belliqueuses, manoeuvres militaires, tirs de missiles : Téhéran multiplie les démonstrations de force. Mais que cherche au juste la République islamique ?

La disparition de l'or noir iranien du marché mondial provoquerait un choc comparable à ceux de 1973 et 1979. Une arme de dissuasion aussi efficace que la bombe atomique. Du moins pour le moment.

Même si l'heure semble être à l'apaisement, les deux pays se préparent au pire. Plus que jamais, les Israéliens sont déterminés à empêcher la République islamique d'acquérir la bombe nucléaire. Quitte à forcer la main aux Américains et à embraser toute la région.

Les Iraniens vont-ils garder leurs partenaires maliens, nigérians, kényans... ?

Pour tuer dans l'oeuf tout accord entre les Iraniens et les Occidentaux, l'Etat hébreu pourrait déclencher des frappes contre la République islamique... sans même en aviser Washington.

Le délai fixé par les Nations unies, le 31 août 2006, n'a pas fait plier Téhéran. Renforcé par la récente "victoire" de son allié le Hezbollah, l'Iran veut poursuivre ses activités d'enrichissement de l'uranium. Les Occidentaux cherchent une issue, entre diplomatie et pressions. Sans exclure une intervention militaire.

Le 23 mars 2007, quinze marins britanniques ont été arrêtés par les Iraniens, qui les accusent d'avoir pénétré dans leurs eaux territoriales. Cet incident s'inscrit dans le cadre du conflit entre Téhéran et l'Occident à propos de la question nucléaire et de l'Irak.

Et si, dans son bras de fer avec l'Occident, Téhéran, fermait le détroit d'Ormuz ? Cette simple éventualité dope les cours du brut.

Couper Damas de Téhéran, apaiser le conflit israélo-palestinien, renforcer l'alliance des pays arabes et de la Turquie, renouer avec les sunnites en Irak, pour que Washington puisse enfin s'occuper du dossier iranien.

le nucléaire n'est pas une réelle menace pour Israël, estime Yediot Aharonot : avec le Hamas et le Hezbollah, l'Iran dispose d'armes bien plus redoutables, et bien moins risquées pour lui.