Assassinats ciblés, cyberattaques, explosions mystérieuses... Voilà des années que l'Etat hébreu tente d'enrayer l'aventure nucléaire de la République islamique. Une offensive secrète qui s'intensifie en marge des menaces de raids aériens sur les sites atomiques de Téhéran.

Le célèbre islamologue américain avait prédit que l'Iran attaquerait Israêl le 22 septembre 2006. Une information qui a été prise au sérieux par certains médias et par certains Etats, ironise "Ha'Aretz".

La diffusion d'une série consacrée au destin tragique de la communauté juive en Europe illustre la subtilité avec laquelle l'Etat distille ses messages politiques.

le nucléaire n'est pas une réelle menace pour Israël, estime Yediot Aharonot : avec le Hamas et le Hezbollah, l'Iran dispose d'armes bien plus redoutables, et bien moins risquées pour lui.

Si Israël bombarde les sites nucléaires iraniens, Téhéran s'en prendra aux installations pétrolières du Golfe, aux bases américaines dans la région et lancera des missiles capables de toucher l'Etat hébreu.

Le scénario du pire : préoccupés par l'éventualité d'un réchauffement des relations américano-iraniennes, les Israéliens pourraient être tentés d'effectuer une frappe préventive contre les installations nucléaires iraniennes

La poudrière iranienne, entre jeux de rôle et engrenage fatidique

Une majorité d'Israéliens considèrent que l'accord de Genève constitue une victoire pour l'Iran. Et que seule une intervention militaire pourrait empêcher la République islamique de se doter de l'arme nucléaire.

Face à l'influence grandissante de l'Iran, l'Etat hébreu et nombre de pays arabes, du Caire à Riyad, masquent de moins en moins leurs convergences de vues. Jusqu'à développer un partenariat économique ? Pas si simple.

A la veille des négociations d'Istanbul sur le programme nucléaire iranien, en janvier 2011, des révélations fracassantes paraissent dans la presse : le virus informatique ″Stuxnet″ qui a affecté l'Iran aurait été mis au point en Israël avec l'aide des Etats-Unis. Ciblant des infrastructures industrielles, cette attaque présage-t-elle une nouvelle ère de cyberguerre ?

Pour Ronald Lauder, président du Congrès juif mondial, certains sites iraniens ne seront bientôt plus vulnérables à une attaque. Dans six mois au maximum ...

Convaincu que les changements survenus en Iran ne sont que de la poudre aux yeux, l'ambassadeur d'Israël en France assure que son pays ne nourrit aucune ambition hégémonique dans la région.