Quand l'Angleterre se penche sur ses moeurs et les arcanes du plaisir, c'est jouissif, décadent, truffé d'humour.

Souvent visionnaire, Hanif Kureishi livre, dans une série de textes et d'articles écrits après les attentats londoniens de 2005, une analyse aiguë du multiculturalisme à l'anglaise.

L'auteur de "My Beautiful Laundrette" revient avec un excellent roman. "Le Dernier Mot" s'inspire de l'existence du monstre vivant V. S. Naipaul et met en scène la comédie du grand écrivain.

Avec "Black Album", l'écrivain anglo-pakistanais plonge dans la nébuleuse musulmane intégriste londonienne. Un roman-reportage drôle, cynique et brillant. Rencontre.

Fidèle à la cohérence thématique de ses programmations, Didier Bezace, directeur du Théâtre de la Commune, centre dramatique nationale d'Aubervilliers, a placé la saison 2006-2007 sous le signe des "Mères".

"Homme, femme, homosexuel, noir juif", où sont aujourd'hui les "humains" ? se demande Hanif Kureishi. Suhayl Saadi lui répond : "Le monde est un tout indivisible. Il n'y a plus d'Orient que d'Occident. Cette division n'est qu'un énorme mensonge."

L'écrivain anglo-pakistanais publie "Contre son coeur", un magnifique livre sur son père, et parle de sa double identité, de l'islam, du rock et de son ami Rushdie.

"L'une des agréables libertés offertes au migrant littéraire", a déclaré Salman Rushdie en 1982, "C'est de pouvoir choisir ses parents", mais que faire quand votre père, fervent admirateur de Tchékov qui a guidé vos premiers pas dans la littérature, auteur d'ouvrages édités sur le Pakistan et de fiction inédite, vous fait signe d'outre-tombe, onze ans après sa mort, par le truchement d'un manuscrit que vous remet votre agent ?

Hanif Kureishi fait de V. S. Naipaul un personnage de roman, cuisiné à sa façon.