Dans "La Tête haute", film coup de poing d'Emmanuelle Bercot, il est remarquable. Comme toujours. Rencontre avec un acteur au long cours mais à la fougue intacte.

Une tendance se dégage de la sélection française : le cinéma "social", reflet du monde tel que perçu par le prisme de l'actu, rassembleur et concret. Deux films, « La Tête haute » et « La Loi du marché », en sont l'illustration parfaite. Mais l'un s'en sort mieux que l'autre.

"La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot, ou quand le cinéma pratique l'art du dressage.

L'actrice-réalisatrice investit la croisette. Son film "La Tête haute", avec Catherine Deneuve, ouvre le festival de Cannes, tandis que "Mon Roi", de Maïwenn, dans lequel elle joue une amoureuse éperdue, et en compétition officielle. Deux longs métrages où il est question d'adolescence, son sujet de prédilection.

Titres recencés : "La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot ; "Comme un avion" de Bruno Podalydès ; "Loin de la foule déchaînée" de Thomas Vinterberg ; "La Loi du marché" de Stéphane Brizé ; "Cendres" d'Idrissa Guiro et Mélanie Pavy ; "L'Ombre des femmes" de Philippe Garrel ; "Contes italiens" de Paolo et Vittorio Taviani ; "Il était une fois en Amérique" de Sergio Leone.

Il ya de cela un an, Emmanuelle Bercot confirmait sa place dans la galerie de la nouvelle génération des cinéastes français(es) avec "Elle s'en va", chronique et portrait de femme centré autour de la star Catherine Deneuve - un film auquel nous avions consacré notre numéro de mai 2014. Bercot revient en ce mois de mai 2015 en créant une énorme surprise par sa sélection en ouverture de Festival de Cannes.

Avec "La Tête haute", présenté en ouverture du Festival de Cannes, la réalisatrice d'"Elle s'en va" aborde les nombreux thèmes qui nourrissent son oeuvre. Voyage au pays de ces inspirations.