C'est au mélodrame, un genre qu'ils n'avaient pas encore exploré, qu'Arnaud et Jean-Marie Larrieu se sont confrontés avec "Le roman de Jim", projeté dans la catégorie Cannes Première le 22 mai. Pour ce neuvième long-métrage adapté du livre de Pierric Bailly, les deux frères ont fait appel à celles et ceux qui ont l'habitude de travailler avec eux, mais aussi à des petits nouveaux, comme Karim Leklou et Sara Giraudeau. Une joyeuse troupe, qui apporte sa sensibilité et sa fantaisie à leur poésie.

Une comédie musicale tournée à Lourdes en temps de Covid ? Retour sur la genèse de "Tralala", la première incursion dans le genre des frères Larrieu, avec toute l'équipe du film.

Quand s'ouvre "Tralala", c'est peu dire que son faune éponyme (Mathieu Amalric) a les pipeaux fatigués : ce musicien clochardisé se réveille avec dans la tête une chanson en cours de composition, "Electron libre", mais il s'apprête à se faire expulser au bulldozer de son squat parisien.

Comment filmer "Ceux qui restent" ?, ceux qui ont fait le choix de rester vivre dans des campagnes en déclin et dont on se remémore l'existence uniquement lorsqu'il est question des gilets jaunes ou du vote en faveur du Rassemblement national. En posant leur caméra dans le massif jurassien, les frères Larrieu redonnent de la visibilité à des femmes et à des hommes issus de la "diagonale du vide", une large bande de territoire allant de la Meuse aux Landes, un vaste espace traversant l'Hexagone caractérisé par une faible densité de population.

Adapté du roman éponyme de Pierric Bailly, ce récit au long cours, doux-amer et gracieux, est portée par l'interprétation foudroyante de Karim Leklou.