Les échecs émaillent son parcours. Qui est vraiment "Nono le barjo", le meurtrier présumé de Maëlys et d'Arthur Noyer ?

Deux juges distincts, deux tribunaux, à Grenoble et à Chambéry, et à l'arrivée deux procès. Face à Nordahl Lelandais, la justice n'a pas regroupé ses forces pour tenter de percer les défenses de cet ancien maître-chien. Pourtant, dans les Alpes, tant de disparitions inquiétantes, sans cadavre, interrogent encore...

Les deux meurtres commis par Nordahl Lelandais, dont le second procès s'ouvre le 31 janvier 2022, à Grenoble, ont provoqué la réouverture d'affaires non élucidées qui pourraient être l'oeuvre de tueurs en série. Depuis, grâce à l'opiniâtreté de quelques enquêteurs spécialisés, plusieurs criminels ont été confondus. Un pôle judiciaire 100% "cold cases" ouvrira ses portes en mars.

Avocat du "monstre", Me Alain Jakubowicz a tout tenté pour amoindrir la peine de son client. Un combat dantesque.

Une lettre anonyme accuse Nordahl Lelandais d'avoir traqué avec ses chiens un homme en 2012, "à proximité d'un foyer pour travailleurs handicapés". La justice a confié l'enquête aux gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Des vérifications sont en cours concernant la disparition d'un autiste de 43 ans dans le massif de la Chartreuse.

Dans l'affaire de la petite Maëlys de Araujo, le meurtrier a été confondu par une trace retrouvée dans une partie inaccessible du coffre de sa voiture. En "expert". il était parvenu à faire disparaître toutes les autres. Pendant trois mois, le colonel Emmanuel Pham-Hoai, biologiste de la gendarmerie, a scruté l'intérieur d'une Audi A3.

Pour ses amis, il était un coureur de jupons. En cachette, Nordahl Lelandais multipliait les rencontres homosexuelles et s'était mis à consulter des sites pédopornographiques. A Pontoise, la "cellule Ariane" s'attache à reconstituer le parcours de ce tueur aux multiples visages. Enquête.