Stéphane Lissner vient de présenter sa première saison de l'Opéra national de Paris, qu'il dirige. Pour "Classica", il décrit sa politique artistique et donne, au passage, quelques scoops !

Arrivé de la Scala de Milan après avoir présidé aux destinées du théâtre du Châtelet et du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, Stéphane Lissner, 62 ans, dirige désormais l'Opéra national de Paris. Riche d'un effectif de 1500 personnes, dont 154 danseurs permanents et 165 musiciens réunis en deux formations, et d'un public de près de 900 000 spectateurs par an, la « grande boutique», comme l'appelait Verdi, donnera quelque 405 représentations au palais Garnier ou à l'Opéra Bastille lors de la saison 2015-2016.

Il n'est pas tombé dans la marmite du théâtre lyrique quand il était petit. Pourtant, après avoir fait du Châtelet une des premières scènes d'Europe, relevé le Festival d'Aix, sorti la Scala de la crise, Stéphane Lissner est aujourd'hui à la tête de l'Opéra de Paris - jusqu'en 2021 si tout va bien. Quelques semaines après avoir présenté sa première saison, il nous en dit un peu plus sur son projet. Et fait part de quelques convictions fortes qui sont peut-être la clé de sa success story.

Avant Cannes, le directeur du Festival d'Aix déclare que les intermittents doivent cesser d'attendre tout du gouvernement et fait part de ses craintes pour l'avenir.

Il a dirigé pendant dix ans le Festival d'Art lyrique d'Aix-en-Provence et transformé une manifestation qui périclitait en réussite internationale. Au moment de lui faire ses adieux, il raconte son aventure à Jacques Drillon.

Deux des plus grands festivals de l'été, Montpellier-Danse et celui d'Aix-en-Provence, ont été les premières victimes du mouvement de protestation.