Le petit livre qui met le feu aux poudres. Historien des idées, professeur de sciences politiques à Paris-VIII, Daniel Lindenberg est aussi conseiller à la revue Esprit. Dans ce court ouvrage, l'auteur fait le portrait d'une nouvelle famille de pensée : "les nouveaux réactionnaires". Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? D'où viennent-ils ? Et surtout quoi de commun entre les écrivains Dantec, Houellebecq, Muray, les philosophes Badiou, Manent, Gauchet, le sociologue Taguieff, ou le journaliste Algamondo ? Peut-être bien une certaine vision du monde fondée sur une opposition de principe et une dénonciation de la culture de masse, de la liberté des mœurs, de la pensée soixante-huitarde, du "droit-de-l'hommisme", à laquelle Lindenberg ajoute d'autres procès : contre les intellectuels, contre la société "métissée", contre l'islam et contre l'idée d'égalité. En somme c'est tout un pan de la pensée de la Révolution française et des fondements républicains qui sont mis à mal par ceux-là mêmes qui originellement, de part leur positionnement à gauche ou apparenté à gauche, auraient pu défendre ces mêmes valeurs. Lindenberg veut lever "l'ambiguïté idéologique" sur ces "nouveaux réactionnaires" (l'expression reprise par tous les médias devenant déjà un concept à part entière) en montrant comment cette mouvance, pour l'instant non regroupée dans un organe politique, même si l'on en trouve certains chez les souverainistes proches de Chevènement, "transgresse tous les interdits de la culture de gauche". "Nous ne voudrions pas laisser croire que notre propos est de faire le procès des procès" affirme Lindenberg. Trop tard ! Le mal est fait et la polémique grandit car le livre de Lindenberg semble parfois plus porter sur une charge contre des personnes en particulier que sur un débat d'idées. À suivre… Les réponses ne risquent pas de manquer. --Denis Gombert

Un professeur s'obstine à proposer à des élèves éblouis par le Loft ou absorbés par des soucis immédiats des textes de Proust ou d'Apollinaire. La littérature se révèle un étrange dépaysement et un détour paradoxal. Sont relatés les événements marquants d'une année scolaire type, desquels ressort un certain optimisme. Une réflexion sur ce qu'est l'éducation aujourd'hui.

Toutes les pratiques culturelles et les préférences en matière de littérature, de peinture ou de musique sont étroitement liées au niveau d'instruction et secondairement à l'origine sociale.

Né en 1966, agrégé et docteur ès Lettres, Éric Bordas est Professeur de Langue française à l'École Normale Supérieure de Lyon (Lettres et Sciences humaines).

Ce texte constitue avec Le dernier écrivain et Place des pensées un triptyque consacré à la littérature, plus précisément à la condition de l'écrivain dans le monde d'aujourd'hui.

Découverte des aspects les plus concrets du travail de dizaines d'écrivains contemporains aussi divers que P. Drevet, B. Giraud, A. Gagnol, etc. Met au jour leur condition d'existence sociale et économique, en particulier leur rapport au temps.

Surgie à l'orée des années 2000, cette appellation réunit un large spectre d'écrivains, de philosophes et de personnalités médiatiques dont l'identité mouvante est ici étudiée, faisant apparaître un certain nombre d'options idéologiques partagées par la plupart d'entre eux : la critique de Mai 68 et de la libération des moeurs, le rejet du relativisme culturel et de l'antiracisme institutionnel. ©Electre 2015

En 1862, les frères Goncourt créent une société littéraire devant permettre à un jury de dix écrivains de décerner un prix annuel au meilleur ouvrage d'imagination en prose. Le premier prix Goncourt est ainsi remis en 1903. L'histoire du prix, racontée ici, permet de suivre celle des lettres françaises au XXe siècle, et rend compte de l'évolution du goût et des moeurs littéraires et éditoriales.

Constatant qu'un demi-siècle d'immigration de masse a échoué à produire un melting-pot en Europe, l'auteur propose une analyse complète de cette révolution démographique, en grande partie inattendue, qui se déroule aujourd'hui.

Erik Neveu est professeur de science politique dans l'équipe rennaise du Centre de Recherche sur l'Action Politique en Europe (CRAPE-CNRS). Parmi ses publications figurent L'idéologie dans le roman d'espionnage (Presses de Sciences Po, 1984) Introduction aux Cultural Studies (avec A. Mattelard, La Découverte, 2008) et récemment Les mots de la communication politique, Presses Universitaires du Mirail, 2012.

Ivan Rioufol est essayiste, éditorialiste au Figaro et titulaire du «Bloc-notes».

Cet essai analyse les effets jugés délétères d'une forme d'antiracisme qui conduirait à une haine de soi, à un rejet des valeurs notamment chrétiennes, qui entraînerait une perte d'identité particulièrement sensible dans le domaine littéraire. R. Millet répond aux accusations de racisme dont il fait l'objet pour mettre en perspective le rôle de l'écrivain dans la société.