Le génocide méconnu de 1965 en Indonésie, appréhendé du point de vue des victimes. Un documentaire d'une grande puissance.

"Vers l'autre rive" de Kiyoshi Kurosawa ; "Sang de mon sang" de Marco Bellocchio et "Vierge sous serment" de Laura Bispuri ; "Marguerite" de Xavier Giannoli ; "The Look of Silence" de Joshua Oppenheimer ; "Fatima" de Philippe Faucon ; "Sicario" de Denis Villeneuve ; "Une jeunesse allemande" de Jean-Gabriel Périot ; "C'est quoi ce travail ?" de Luc Joulé et Sébastien Jousse ; "Ni le ciel ni la terre" de Clément Cogitore.

Nominé aux Oscars pour le meilleur documentaire, lauréat de 72 prix internationaux et sélectionné à Berlin et Toronto, « The Act of Killing » de Joshua Oppenheimer a eu un impact sans précédent en Indonésie. Pour la première fois, un film donnait la parole aux auteurs des massacres "anti-communistes". Face caméra, les bourreaux se vantaient des innombrables assassinats qu'ils avaient commis de leurs mains sur des syndicalistes, des paysans, des intellectuels, des membres de la diaspora chinoise et de toute personne susceptible de s'opposer aux putschistes de 1965.

Réflexions de Pierre Eisenreich à propos de la réprésentation cinématographique des crimes de masses à l'occasion de diverses sorties de films au cinéma ou en dvd à l'automne 2015.