En orchestrant les entrées et sorties de scène du show-man le plus extravagant d'Amérique dans ″Ma Vie avec Liberace″, Soderbergh tire sa révérence au cinéma. On ne sait s'il faut y croire, mais fausse, la sortie n'en serait que plus belle.

Après un cancer de la gorge, il renaît en icône gay dans ″Ma vie avec Liberace″. On l'a rencontré.

Steven Soderbergh mobilise un tandem éblouissant, Michael Douglas et Matt Damon, pour un film qui ne l'est pas moins. Une incursion flamboyante dans la vie de Liberace, pianiste, crooner et incarnation de l'entertainment kitsch à l'américaine. Mais derrière les ors et le toc se cache un grand film sur l'aveuglement.

Figer à jamais sa ″belle gueule″, l'acteur américain en a fait une obsession. Une peur de vieillir semblable à celle de Liberace, le pianiste homosexuel excentrique qu'il incarne actuellement à l'écran. Grâce à ce rôle taillé sur mesure, Michael Douglas assume tout. Et parvient - enfin - à se libérer de la figure écrasante du père.

Après avoir survécu à un cancer, l'icône des années 90 revient sur le devant de la scène en homo flamboyant dans ″Ma vie avec Liverace″ de Steven Soderbergh, où il incarne le Richard Clayderman de Las Vegas. Rencontre avec une légende.

″Ma Vie avec Liberace″, de Steven Soderbergh, permet à l'acteur américain de revenir en haut de l'affiche et de savourer sa victoire contre le cancer qui faillit le terrasser. L'occasion de faire avec lui le point sur un parcours semé d'embûches.

Le paradoxe est que Steven Soderbergh ait annoncé au dernier festival de Cannes qu'il faisait ses adieux au cinéma pour ses 50 ans en présentant en compétition ″Ma Vie avec Liberace″ réalisé pour la télévision ! Le film néanmoins sort en salle dans le monde entier, mais dans son pays natal il n'a été diffusé que sur le petit écran par son producteur HBO. Il nous a toujours passionnés. Vainqueur de la Palme d'or en 1989 à l'âge de 26 ans (le plus jeune lauréat cannois) pour son premier film ″Sexe, Mensonges et Vidéo″, il a réalisé vingt-cinq films en un quart de siècle.

C'était un chanteur sucré, gay comme un pinson et sapé comme un arbre de Noël. Il est incarné par Michael Douglas dans le film, en compétition à Cannes, de Steven Soderbergh.

Gravement malade, et avec un fils en prison, Michael Douglas, en 2012, ne se voyait plus d'avenir. Il en a retrouvé un grâce au rôle de Liberace, pianiste kitsch et folle perdue de l'Amérique des années 1950 à 1970.

Palmé dès ses débuts avec ″Sexe, mensonges et vidéo″, en 1989, le cinéaste américain vient présenter, sur la Croisette, ce qu'il annonce être son dernier film, ″Ma vie avec Liberace″, porté par le duo Michael Douglas et Matt Damon. Rencontre, à New York, dans le bureau atelier du chef.

La résurrection d'une star. Avec ″Ma vie avec Liberace″, Michael Douglas revient au premier plan et n'a jamais été aussi grand acteur. Ce qui valait bien une longue rencontre avec l'acteur de ″Wall Street″, le producteur de ″Vol au-dessus d'un nid de coucou″. Et l'homme aussi.