Emmanuel Macron parle aux vieux déçus de la politique ; aux jeunes qui veulent y croire ; à la gauche et à la droite. Tantôt libéral, tantôt dirigiste. Au risque de mal étreindre à force de trop embrasser ? Sommaire. Macron, le flou en marche. Les paradoxes de son programme. Le bric-à-brac de ses soutiens. Ce qu'en disent les sondeurs. Quest-ce que le macronisme ? : un débat entre Jean-Louis Bourlanges et Denis Tillinac. Jean-Pierre Rioux : "Macron n'est pas un centriste".

Auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire politique française et notamment sur celle du centre, Jean-Pierre Rioux remet en perspective la candidature de l'ancien ministre.

Les sondages sont formels : l'opinion plébiscite le jeune (38 ans) ministre de l'Economie et sa ligne sociale-démocrate décomplexée. En revanche, il irrite beaucoup la gauche. Sans vraiment séduire la droite.

Emmanuel Macron doit nommer d'ici cinq ans une trentaine de dirigeants d'opérateurs culturels. Les règles actuelles de nomination ont maintes fois été critiquées. Le candidat s'était prononcé pour plus de transparence dans les procédures.

Les circonstances n'ont peut-être jamais été aussi favorables à la gauche libérale et réformatrice qu'incarne le ministre de l'Economie rescapé du dernier remaniement.

Pour les sondages, c'est entendu. Le label "Macron le réformateur" garde toute son aura, alors que celui de "Valls" s'effondre dans le sillage des reculades présidentielles. Eh bien non, Matignon n'a pas encore perdu la bataille. Certes, le buzz autour de la loi Macron a été porteur pour le ministre de l'Economie, mais à l'aune des résultats, c'est plutôt la peau de chagrin. A l'inverse la loi Valls sur le Travail, même amputée d'une partie de ses mesures, est le reflet d'un vrai projet de société.