Le spectacle de la torture suscite une telle réaction de fureur qu’il fait l’objet d’instrumentalisations politiques. C’est le cas en Russie, où le mensonge d’État nie les crimes commis sur les Ukrainiens et construit des ennemis intérieurs. C’est aussi le cas l’attaque du Hamas qui, filmée et diffusée, provoque l’entrée en guerre d’Israël.

Profondément choquée par les attaques du Hamas en octobre 2023 et la guerre qui a suivi, la société israélienne connaît désormais l’un des bouleversements les plus considérables depuis 1948 : radicalisation – y compris au sein de la gauche laïque et libérale –, sacralisation, voire fétichisation, du militaire, apparition de nouvelles lignes de fracture, politisation de la société civile… De ces changements dramatiques pourraient toutefois émerger de nouvelles perspectives, estiment certains observateurs. Sommaire. Les Israéliens ne veulent plus de guerres éternelles.

Après ses passionnantes "Mémoires" parues en 2015, Serge Klarsfeld signe un texte, "On pensait qu'il allait revenir", fruit d'un entretien mené dans le cadre de la collection « Mémoires de la Shoah ». Il y retrace toute sa vie.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a fait voler en éclats la stratégie conduite par les gouvernements israéliens successifs depuis une quinzaine d'années. Celle-ci avait pour objectif de fragiliser la position des Palestiniens en limitant leur capacité à frapper l'Etat hébreu et à faire entendre leurs revendications sur la scène internationale. Sa mise en oeuvre reposait sur l'association des instruments du maintien de l'ordre, des forces armées et de la diplomatie.

A nouveau les sirènes. Dans l'Etat hébreu, qui vient d'être attaqué par l'Iran, les visages des otages captifs à Gaza sont affichés partout. Et six mois après l'attentat du Hamas, les va-t-en-guerre donnent de la voix dans un pays hanté par sa peur immémoriale d'être rayé de la carte. L'article se poursuit par l'analyse intitulée du politologue Bertrand Badie qui déclare : "Attaque de l'Iran : "L'intérêt d'Israël est de prolonger ce conflit"".

Durant les mois précédant l'attaque du 7 octobre 2023, elles avaient tenté d'alerter leur hiérarchie sur les plans du Hamas, en pure perte. Elles : les 'tazpitaniyot', des jeunes filles à peine sorties de l'adolescence dont la mission dans l'armée israélienne est de surveiller la frontière de Gaza. Aujourd'hui qu'elles sont mortes ou retenues en otage, leurs parents réclament une enquête.

Dans « Comme l'espérance est violente » (Flammarion), un livre à la croisée du spirituel et du politique, le grand rabbin de France appelle à la reconstruction d'un idéal commun.

Si la population de l’enclave est très en colère contre Israël, elle l’est aussi contre le chef du Hamas, pour l’avoir embarquée dans une guerre dévastatrice sans anticiper les conséquences. Mais peu de personnes osent le dire haut et fort par crainte des représailles.

L’écrivain italien Paolo Giordano s’est rendu à Réïm, dans le sud d’Israël, où le Hamas a massacré des jeunes lors d’une rave, le 7 octobre. Il en a rapporté ce texte, paru dans "La Lettura", le supplément littéraire du "Corriere della Serra", le 17 décembre 2023.

Tuées ou kidnappées en nombre, les jeunes observatrices postées à la frontière avec la bande de Gaza ont payé un lourd tribut le 7 octobre 2023.