A l'issue du Conseil européen, "L'Express" a demandé à Bertrand Badie, professeur à Sciences po et auteur d'une oeuvre très prolifique consacrée aux relations internationales, de diagnostiquer cette pathologie : le populisme.

Pour ce spécialiste des relations internationales, prof à Sciences Po Paris, les rapports intersociaux priment désormais sur le politique et ce sont eux qui façonnent le monde et non plus les États. Entretien.

A la veille du grand scrutin européen. le politologue analyse le repli identitaire du Vieux Continent. Et propose des solutions à la crise migratoire.

La mondialisation a changé la donne géopolitique. Pour en débattre, deux spécialistes reconnus : le politiste Bertrand Badie et l'ancien diplomate Michel Foucher.

Les relations internationales ne se résument pas à un jeu d'intérêts. Les grandes décisions restent prises par des humains, sages ou fous, dont la subjectivité imprègne en profondeur la politique mondiale.

A nouveau les sirènes. Dans l'Etat hébreu, qui vient d'être attaqué par l'Iran, les visages des otages captifs à Gaza sont affichés partout. Et six mois après l'attentat du Hamas, les va-t-en-guerre donnent de la voix dans un pays hanté par sa peur immémoriale d'être rayé de la carte. L'article se poursuit par l'analyse intitulée du politologue Bertrand Badie qui déclare : "Attaque de l'Iran : "L'intérêt d'Israël est de prolonger ce conflit"".

Une observation attentive de l’évolution des sociétés sur une longue durée montre que « le social court plus vite que le politique ». Le facteur humain joue un rôle croissant, pour le meilleur (la fraternité) ou pour le pire (la violence). Les relations internationales sont des relations humaines, marquées en bonne partie par la souffrance et l’humiliation.

Alors que la « communauté internationale » est confrontée à une nouvelle crise majeure au Proche-Orient qui souligne son impuissance, le politologue et la diplomate interrogent l’inadaptation des institutions de la gouvernance mondiale, les contradictions d’un Occident qui persiste à défendre une hégémonie de plus en plus contestée, ou encore les difficultés de la France à faire entendre sa voix.

Elle ne serait qu'une trêve entre deux guerres et n'a même jamais été pensée. Pour le politologue Bertrand Badie, il faut faire de la paix une science, une notion non pas morale mais réaliste et utilitaire.