Ils ont été assassinés parce qu'ils étaient Charlie, policier, juifs... Alors, contre la terreur barbare, tout un pays s'est dressé pour défendre ses valeurs. Fort de ce sursaut historique, il doit maintenant s'interroger sans trembler. Sur les failles de sa sécurité face aux djihadistes, les poisons toujours actifs de l'antisémitisme et du rejet de l'autre, les fragilités d'un islam qui n'a rien à voir avec l'islamisme... L'heure est venue de tirer les leçons de cette tragédie.

"Foutez le camp !" Sa vive réaction à l'encontre des djlhadistes, à la télévision, le jour de l'attentat perpétré contre l'hebdomadaire "Charlie Hebdo", lui a valu immédiatement la notoriété au-delà des frontières de sa ville. Les demandes d'interviews ont afflué du monde entier. Mais c'est à un magazine français que le maire de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb, a voulu réserver ses explications. Premier maire musulman d'une métropole européenne, cet élu social-démocrate est à la tête de la deuxième ville des Pays-Bas depuis 2009.

Il y a huit mois, au bout de leur cavale, les auteurs des attentats à "Charlie Hebdo" avaient retenu en otage cet imprimeur de Dammartin-en-Goële, près de Roissy. Après un long travail avec son psychologue, Michel Catalano est aujourd'hui capable de reconstituer ce qui s'est joué durant cette heure et demie. Il raconte.

Le professeur de psychologie israélien Mooli Lahad est spécialiste du stress post-traumatique lié aux actes terroristes. Il a formé des médecins à cette discipline dans le monde entier. Après Madrid et Londres, il est passé par Paris en octobre 2015 pour prodiguer ses conseils.

Au lendemain des attentats qui ont ensanglanté Paris, le pouvoir affiche sa lucidité et sa détermination dans le combat contre l'hyperterrorisme. Mais, puisque les mots sont dits, les Français attendent désormais des actes et des résultats. Des actes de guerre. Et des résultats rapides.

Pour le sociologue Alain Mergier, le chef de l'Etat pourrait tirer profit politiquement de sa posture de chef de guerre. A condition de ne pas rester dans le discours.

L'ampleur des attentats de janvier puis de novembre et la vitesse à laquelle ils se sont succédé obligent à s'interroger sur les principes qui fondent la société française : sont-ils encore adaptés à la prévention des menaces terroristes ?

Plus de quarante-huit heures après la série d'attaques qui ont tué au moins 129 personnes, les investigations se poursuivent en France et en Belgique. Sept membres des commandos de tueurs sont morts. Ils étaient plus nombreux...

Le parcours des commandos du 13 novembre 2015 met en évidence d'importants manquements. Il souligne les carences du dispositif antiterroriste, en France comme aux frontières de l'Union européenne. Sommaire. Ces failles qui posent questions. Djihadistes en bandes organisées. L'eau sous protection. En prison, le dialogue malgré tout. "Anéantir les chiites, obsession de l'Etat islamique". Des niqabs dans le djihad. Jours fragiles à Sablé. Loin des yeux, près du coeur. Des imams pour la République.

Après Charlie et les attentats du 13 novembre, les humoristes politiques ne plient pas. Et gardent, malgré la sinistrose, le goût des vannes, pour cacher les larmes. Mais comment font-ils ? A chacun ses interrogations et ses réponses.

Après les attentats du 13 novembre 2015, le monde entier a chanté La Marseillaise. Né sous la Révolution française cet hymne aux accents guerriers est désormais synonyme de combat pour la liberté.

A gauche comme à droite, les responsables politiques ont réagi avec la gravité et la dignité requises aux attentats islamistes du 7 janvier 2015. Du coup, leur image dans l'opinion s'améliore. Ce n'est certes pas un luxe !