Officiellement, tout va bien. Mais, en coulisses, l'enseignement des mathématiques est accusé de tous les maux : trop élitiste, trop mécanique, dépourvu de sens... La reine des disciplines traverse une crise sans précédent.

A force de réformes faites au coup par coup, l'enseignement des mathématiques est menacé.

Nous avons demandé à Rémi Brissiaud de nous éclairer sur les enjeux des aménagements que le ministère envisage d'apporter aux programmes de mathématiques à l'école. Donnons-nous, dit-il, du temps pour débattre, et cessons d'utiliser les écrits scientifiques de façon simpliste.

La réforme des programmes de mathématiques fut l'objet de réflexions dès 1935. Mais, en 1968, sa mise en place eut lieu dans une précipitation qui fit de la discipline la bête noire de nombreux élèves et enseignants.

Régulièrement primés, les mathématiciens français sont reconnus mondialement pour leur excellence. Pourtant, à l'école, les maths riment souvent avec ennui et stress pour les élèves. Ils ignorent que cette discipline peut être intéressante et même plaisante.

En France, on a toujours aimé les mathématiques. Terre de matheux, le pays collectionne les récompenses et l'école fait de cette matière noble le critère essentiel de sélection.

Le 11 août 2012, deux Françaises recevaient le prix Henri Poincaré, alors que l'on honorait le centième anniversaire de la disparition de ce mathématicien, un des plus brillants qu'ait connu notre nation, pourtant féconde en la matière. Deux ans auparavant, la médaille Fields, équivalent du Nobel pour les maths, était remise à deux jeunes également français : l'Hexagone a la bosse des maths ! Démonstration...