Charles Maurras a failli avoir 150 ans le 20 avril 2018. Mais finalement, aucun représentant de l'Etat n'est allé souffler les bougies au milieu des herbes folles de son jardin de Martigues, au bout du chemin de Paradis. L'Etat, Maurras n'avait pourtant que cela en tête. Parfois même un peu trop. « On pourrait, avec toute la prudence qu'un tel jugement requiert, prétendre que les cinq plus belles expressions françaises de la religion de l'Etat ont été fournies par Richelieu, Louix XIV, Napoléon, Charles Maurras et Charles de Gaulle», écrivait l'un de ses biographes en 1971.

On fête l'anniversaire de Mai-68 ? C'est pourtant un mouvement nationaliste et monarchiste vieux de cent vingt ans qui a le vent en poupe : l'Action française. Enquête sur les disciples de Charles Maurras.

Portée par l'Action française, l'idée d'une France redevenue monarchique a fait florès pendant la première moitié du XXe siècle avant d'être reléguée aujourd'hui à une marginalité politique.

Rendez-vous planétaire du sport marchandisé, symbole du règne du n'importe qui, les jeux Olympiques ont longtemps été nimbés d'une aura héroïque et aristocratique. Âgé de 28 ans en 1896, Charles Maurras, qui n'était pas encore le doctrinaire de l'Action française, ne s'y est pas trompé en se précipitant à Athènes pour assister aux premières olympiades de l'ère moderne. Vingt-six ans après la deuxième Coupe du monde de football, remportée par l'équipe de l'Italie fasciste avec l'aide des arbitre , les XVIIe olympiades se sont déroulées à Rome.

Condamné en 1945, antisémite notoire, ce personnage sulfureux peut-il redevenir une source d’inspiration pour la droite ?