Avec les technologies de l'Internet, une nouvelle démocratie est en train de naître dont les médias traditionnels et les politiques ne semblent pas mesurer les enjeux. Pour l'auteur, une sorte de nouvelle lutte des classes oppose désormais les grands pouvoirs politiques et industriels, détenteurs des contenus et des réseaux, et les "pronétaires", créateurs et acheteurs de services en ligne.

L'objectif de cette étude est de comprendre comment et pourquoi ce phénomène des corps exposés dans les médias se développe et se généralise, et quelles en sont les conséquences anthropologiques et sociales.

Des spécialistes se penchent sur le travail des journalistes sous l'angle de leurs rencontres avec leurs publics. Ils cernent ainsi trois catégories de publics avec lesquelles les journalistes entrent en relation : les publics incarnés, imaginés et mobilisés. Ces catégories constitueraient un réservoir de ressources et de contraintes à partir desquelles se construit le discours médiatique.

L'auteur étudie le déficit d'information provoqué par l'information en continu, qui ne renseigne que sur les faits sans fournir des clés d'analyse des phénomènes constatés. Propose des pistes de réflexion pour permettre à chacun de comprendre l'information, cette démarche étant considérée par l'auteur comme une nécessaire hygiène démocratique.

L'écriture, historiquement, nous a écarté des images en permettant de résoudre les images en concepts. Nous avons ainsi perdu la foi dans les images, la magie ; ceci nous a conduit à la science et à la technique. De nos jours, les technocodes nous écartent des textes, car ils permettent de mettre les concepts en images. Une réflexion sur l'univers techno-imaginaire auquel nous sommes confrontés.

Spécialiste des médias, l'auteur démontre que la révolution numérique contient en germe la ruine de la notion de projet, qui suppose la médiation du temps, et lui substitue le culte de l'immédiateté. Considérant que les civilisations se sont bâties sur la notion de gratification différée, il se demande si l'avènement de l'ère de l'immédiateté ne va pas ramener l'homme à des temps ante-civilisés.