Puisant, comme toujours, dans sa mémoire intime, Annie Ernaux raconte ses 18 ans. Une mise en danger palpitante.

Huit ans après "Les Années", Annie Ernaux revient sur son adolescence dans un magnifique récit, "Mémoire de fille" : une mémoire au féminin singulier qui cherche à contenir l'espace entre deux étés - à dire ce que c'est de devenir une femme et une écrivaine.

Son nouveau livre, "Mémoire de fille", nous plonge dans l'été 1958 et le moment où sa vie a basculé. L'occasion de mesurer l'importance de l'oeuvre d'Annie Ernaux, et comment elle aura marqué une plus jeune génération, d'Edouard Louis à Virginie Despentes en passant par Emmanuel Carrère ou Didier Eribon.

Dans "Mémoire de fille", l'auteure creuse au coeur de l'intime refoulé, taille les souvenirs bruts, pour retracer avec une incroyable force narrative le portrait d'une jeune femme en devenir - cette adolescente qu'elle a été, autrefois, et qui attendait sa rencontre avec l'amour.

Femelle vengeresse ou Eve moderne, proie des hommes ou fée émancipée. La rentrée 2016, d'Ivan Jablonka à Marie NDiaye, raconte les femmes d'aujourd'hui avec plus de nuances et de subtilité que tous les essais sur la question. Le roman et l'autobiographie sont-ils les armes d'un nouveau féminisme narratif ?

Les souvenirs sont au centre de son oeuvre. Avec "Mémoire de fille", Annie Ernaux s'efforce de rencontrer la jeune femme qu'elle était en 1958. Au moment de vivre une étape cruciale dans sa vie.

A cinquante-cinq ans de distance, Annie Ernaux tente de retrouver la fille de 18 ans qu'elle a été.

Dans "Mémoire de fille", l'auteur de "La Honte" raconte sa première nuit avec un garçon, et les mois qui ont suivi. Elle nous a reçus chez elle, dans sa maison du Val-d'Oise.

L'auteure des "Années" revient sur sa première nuit avec un homme, au cours de l'été 1958. Rencontre.