Qui se cache derrière cette expression fascinante mais banale qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, fut une source d'inspiration féconde chez les artistes ? C'est en s'appuyant sur des tableaux, des dessins et de nombreux textes de cette période que Mireille Dottin-Orsini a étudié l'étonnante ambivalence de leur regard sur la femme dite "fatale". De Gustave Moreau aux frères Goncourt en passant par Huysmans, Laforgue ou Villiers de l'Isle-Adam, on voit comment cette époque était obsédée par l'image de la femme et comment cette obsession n'était que la face visible d'une misogynie profonde dont les deux aspects étaient la vénération de la femme-objet, mais de toute façon dépourvue d'âme, ou l'abomination haineuse, véritable catalogue des poncifs de la misogynie.

Les femmes effraient par le pouvoir qu'elles ont de donner la vie, par leurs comportements différents de ceux des hommes. Ces derniers les diabolisent, elles deviennent sorcières dans la conscience collective largement contrôlée par la religion. L'auteur dresse un tableau de cet héritage.

Etude sur du discours misogyne à travers l'histoire, ses principaux arguments, ses sources religieuses, sociales, politiques ou juridiques, ses principaux noms, etc.