Avec la crise, les adversaires de la mondialisation se déchaînent. A leur tête, Arnaud Montebourg, auteur de ″Votez pour la démondialisation !″ (Flammarion). Nicolas Baverez leur répond.

Il l'assurait encore la veille de la clôture des candidatures pour les primaires socialistes, le 13 juillet : obtenir les parrainages nécessaires n'était pas une difficulté pour lui. Le député de Saône-et-Loire croit en son étoile, l'avocat aime les mots. Il s'en est approprié un pour cette campagne : la ″démondialisation″. Ses chances de gagner paraissent faibles, mais qu'importe : mener une campagne sur son nom procure à Arnaud Montebourg un bonheur qu'il ne dissimule guère.

Membre de l'aile gauche du PS, il est candidat à la primaire pour la présidentielle de 2012. Comment juge-t-il la politique de la France en Afrique, continent pour lequel il nourrit un tropisme prononcé ?

Le hussard de la VIe face au grognard de Ve : Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste, et Henri Guaino, conseiller spécial et plume du président, confrontent leur idéal républicain.

Arnaud Montebourg est un pragmatique qui a pour originalité de vouloir utiliser les instruments de l'économie de marché pour en corriger les dérives. Il a des solutions pour régler la question de la dette en France, augmenter les salaires en Europe, et réorienter les pays émergents vers la demande intérieure.

Pour l'enfant terrible du PS, le projet de Dublin n'est pas un "petit pas en avant" mais un "grand verrouillage" d'une Europe toujours plus libérale.

Voter le traité, est-ce s'inscrire dans l'histoire du socialisme démocratique ou bien, au contraire, renoncer pour longtemps à construire le socialisme en France ? Le texte comporte-t-il des avancées sociales ou bien va-t-il faire de l'Europe le sanctuaire du capitalisme libre-échangiste ?

Pour le député de Saône-et-Loire, l'ancien Premier ministre, c'était hier le diable social-libéral. Après le référendum son regard a changé. Et il dit jusqu'où peut aller cette nouvelle complicité.

Tous deux dressent le même constat : les institutions de la Ve République sont à bout de souffle. Tous deux veulent renforcer les pouvoirs du Parlement. Mais ils divergent sur les rôles respectifs du président et du Premier ministre.

Au lendemain du Grenelle de l'insertion, quel est le bilan de l'expérimentation du revenu de solidarité active ? Son initiateur et le député socialiste s'opposent.

Le secrétaire national chargé de la rénovation du Parti socialiste a deux inspirateurs pour la prochaine présidentielle : Barack Obama et... Ségolène Royal

Faut-il réformer ou ″bazarder″ le capitalisme ? Comment s'y prendre ? Le porte-parole du NPA et le député PS, candidat à la primaire socialiste, s'opposent.